Huit ans après, les Grandes Voiles sont de retour. L'idée n'est pas de voler la vedette à l'Armada de Rouen, rassurez-nous ?
"Pas du tout ! Il ne s'agit pas d'imiter, de concurrencer, mais de dire que Le Havre aime la mer, de donner envie à un public très large de voir ces voiliers, d'embarquer, de les toucher… En 2017, 32 bateaux et 400 000 visiteurs avaient été au rendez-vous, avec une joie très communicative. En 2025, on fait encore mieux, avec une quarantaine de grands et beaux voiliers, et on attend beaucoup de monde pour cet événement totalement gratuit. Ces bateaux sont installés dans le bassin Vauban, le bassin de l'Eure, le bassin Paul Vatine… Des bassins très animés à l'époque où ces vieux gréements étaient en service. Avec le développement de la marine moderne et le déplacement progressif du port vers le sud de la ville, ils se sont un peu perdus. Mais, désormais ces lieux revivent, avec du commerce, des établissements d'enseignement supérieur, des logements dans le quartier des Docks… Il y a quelque chose d'assez savoureux de voir ces bateaux qui représentent une époque ancienne dans ces quartiers plus modernes."
La Tall Ships, c'est aussi célébrer l'amitié à travers la navigation…
"Franchement, en ce moment, c'est plutôt bien de célébrer la jeunesse et l'amitié entre les peuples, on en a bien besoin ! A l'occasion de cette course, plusieurs communes de la communauté urbaine, des associations, des établissements d'enseignement supérieur se sont mobilisés, pour permettre à une petite centaine de jeunes gens de pouvoir embarquer. Ils vont découvrir pendant une semaine ce qu'est la vie à bord, les manœuvres collectives, et ce que c'est qu'affronter les éléments… C'est une formidable aventure et, à vrai dire, je regrette que ce ne soit réservé qu'aux 18-25 ans… Ce qui m'exclut assez largement ! (rires)"
Et vous, la mer, ça vous parle ?
"J'aime être sur l'eau, j'adore ça. J'ai commencé tout petit, quand j'apprenais à pêcher avec mon grand-père qui avait un tout petit bateau. J'ai eu l'occasion aussi de naviguer un peu avec Charlie Dalin sur son Imoca, et ça ne ressemblait à rien de ce que j'ai pu vivre auparavant. Etre en mer, c'est à la fois se couper des contingences du monde et en même temps se retrouver soi-même, c'est extraordinaire. Je souhaite à un maximum de gens de vivre ça. Certains adorent la mer, la voile, mais beaucoup n'ont jamais eu l'occasion de pratiquer. C'est toujours une expérience, pas simplement sportive, mais aussi humaine."
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