A Saint-Lô, l'hôpital Mémorial prépare des travaux. L'unité de médecine polyvalente va être agrandie à la fin de l'année 2025. Le projet coûte 700 000€. Il est financé, en partie, par des emprunts aux banques. Pour 100 000€, l'hôpital innove et va emprunter directement aux citoyens, grâce à la société Villyz. Il est le premier hôpital de France à financer un projet via l'emprunt citoyen.
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"La médecine polyvalente est une médecine qui gère des patients polypathologiques, avec des comorbidités multiples, qui ne relèvent pas forcément d'un service de spécialité", explique le docteur Marie-Laure Ménard, la chef du service. Avec les travaux, le service va passer de 18 à 30 lits. Cela va permettre aux urgences d'avoir des lits en plus pour envoyer les patients. Avoir un service rénové doit permettre d'attirer de nouveaux médecins, mais aussi d'assurer plus de confort pour les malades et les soignants.
Financer un projet local
"On a souhaité faire appel à un emprunt citoyen dans le but de permettre à la population de se projeter dans un projet qui leur parle, car c'est une réalisation concrète au niveau de l'hôpital", affirme Frédérick Marie, le directeur. Il ajoute : "Ça permet à des citoyens d'investir, d'avoir un revenu tiré de cet investissement et de participer à la modernisation de l'offre de santé sur le territoire. On ne fait pas appel à un usager ou un contribuable mais à un citoyen qui prend la décision de participer à un investissement public." Il précise que le plan de financement aurait pu être bouclé avec uniquement des emprunts classiques en banque.
Un placement sûr
Cet emprunt citoyen est porté par l'entreprise Villyz. Il faut investir au minimum 1€. Le rendement du placement est fixe, de 3% brut par an avant impôts, soit 2,5% net avant imposition sur le revenu et 2,1% après. "L'investisseur ne donne pas, il prête de l'argent, il place de l'argent, il investit, dans de l'intérêt général", décrit Arthur Moraglia, le président de Villyz. Tous les trois mois, un remboursement du capital et des intérêts est versé. L'investissement est sûr, car les chances que l'hôpital disparaisse sont presque nulles. 100% de l'argent investi va dans le projet de l'hôpital, argumente Arthur Moraglia. Entre 80 et 90% des investisseurs sur les différents projets de Villyz sont du département ou de l'intercommunalité du projet.
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