Quand diplomatie et calva vont de pair… Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères et de l'Europe, était à Pont-l'Evêque dans le Calvados, lundi 12 mai. Venu visiter la distillerie Christian Drouin, il a longuement pu échanger avec son directeur, Guillaume Drouin, sur les problématiques de la filière. Au cœur des discussions : l'impact des récentes augmentations des droits de douane américains sur les bouteilles de calvados. "La diplomatie joue un rôle important en soutien de ces filières, au moment où surviennent de nouvelles tensions et guerres commerciales", commence le ministre.
Hausse des taxes et baisse des prix
Guillaume Drouin évoque ses problématiques
En avril dernier, Donald Trump annonçait plus 10% de taxes sur les bouteilles de calvados arrivant aux Etats-Unis. L'impact a été immédiat pour Guillaume Drouin : "Depuis que Trump a commencé à faire des annonces qui vont un peu dans tous les sens, tout le monde est inquiet et il y a vraie chute de la consommation." Les Etats-Unis sont le troisième marché de cette distillerie, qui exporte 75% de sa production à l'étranger. Alors il faut "se retrousser les manches, car les importateurs nous demandent de porter la moitié de ces taxes, donc de baisser les prix". La baisse est de 5%, ce que le producteur ne pourra "pas supporter dans le long terme".
La piste lancée par le ministre des Affaires étrangères pour pallier ce protectionnisme, est celle de l'Europe. Il souhaite "faire en sorte que la première voie de diversification d'export des entreprises comme celle-ci soit les pays européens".
Guillaume Drouin (à dr.) a pu exposer les problématiques que rencontre la filière du calvados, au ministre Jean-Noël Barrot (à g.).
La bureaucratie : "un vrai frein"
Autre problématique soulevée par le producteur de calvados : la bureaucratie qui gangrène son activité. "C'est un vrai frein au développement, ça nous consomme beaucoup d'énergie que nous devrions dépenser à faire avancer l'entreprise", expose-t-il. Jean-Noël Barrot déplore cette multiplication de normes, qui voit par exemple des producteurs français se faire "imposer l'équivalent de droits de douane" en vendant pourtant à d'autres pays européens. Pour cela, il conclut en lançant cette formule : "Il faut lever les barrières !"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.