Mort de Jean-Marie Le Pen. "Combatif", "clairvoyant", "antisémite", "adorateur de Pétain"… Les réactions de politiques normands

Jean-Marie Le Pen est mort, mardi 7 janvier, à l'âge de 96 ans. La disparition du très controversé fondateur du Front national, devenu Rassemblement national (RN), a suscité d'innombrables réactions, notamment au sein de la classe politique normande. 

C'est certainement dans son propre camp que ces réactions ont été les plus nombreuses. Le député européen Nicolas Bay, ex-RN, désormais président de groupe à la Région Normandie pour Reconquête, a décrit Jean-Marie Le Pen comme un homme "d'une clairvoyance, d'un courage et d'une combativité hors du commun. La France perd un grand homme", a-t-il dit. 

Même tonalité chez Timothée Houssin, député RN de l'Eure qui salue un "combattant [...] qui a marqué la vie politique de notre pays et consacré sa vie à la défense de ses idées et de la France". 

Le chef de file des élus RN à la Région, Guillaume Pennelle, apporte de son côté son soutien aux trois filles "Marie-Caroline, Yann et Marine qui viennent de perdre leur papa, Jean-Marie Le Pen." 

Le ton est diamétralement opposé à gauche. Le député PS du Calvados Arthur Delaporte juge que "la mort de Jean-Marie Le Pen ne doit pas exonérer le Rassemblement national du poids de son héritage : xénophobie, antisémitisme, rejet de l'autre".

David Cormand, député européen écologiste, s'en prend de son côté à la réaction du Premier ministre François Bayrou qui a parlé d'une figure de la vie politique française, "au-delà des polémiques". "Décidément, vous avez complètement lâché la rampe, lance-t-il sur les réseaux. La négation des chambres à gaz… Une polémique ? Un affrontement nécessaire ? Comment est-il possible d'assister à une telle déchéance, à un tel naufrage idéologique et historique à cette heure fatidique ?"

Réaction aussi nette d'Alma Dufour, députée LFI de Seine-Maritime qui parle d'un "tortionnaire de la guerre d'Algérie, un antisémite, adorateur de Pétain".