Il aura salué l'ensemble de l'hémicycle, y compris ses opposants de gauche, avec qui il estime avoir peut-être en commun tout ce que le militantisme comporte comme "engagements et sacrifices professionnels et personnels". Le Seinomarin Nicolas Bay a annoncé, lundi 23 juin, que la séance plénière du conseil régional de Normandie, qui se tenait au Havre, serait sa dernière.
"Dans quelques jours le conseil d'Etat rendra une décision qui vraisemblablement me privera de mon mandat de conseiller régional", a déclaré l'élu, récemment condamné à douze mois de prison, dont six avec sursis, et trois ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics, dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national et du Rassemblement national au Parlement européen. Dans la foulée, le préfet de Normandie l'avait déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller régional. Un arrêté contesté par Nicolas Bay devant le conseil d'Etat début juin, au motif notamment qu'il avait été élu à la Région Normandie après la période intéressant la justice dans l'affaire du Parlement européen. Le rapporteur public avait demandé le rejet de cette requête, ce qui augure un probable rejet par le conseil d'Etat.
"C'est la démocratie qui est mise en danger"
"C'est la démocratie qui est mise en danger, a déploré Nicolas Bay au sujet de sa peine d'inéligibilité avec exécution provisoire, sans revenir sur les motifs de sa condamnation, je ne suis pas d'accord avec cette décision mais je m'y soumets car je suis un républicain." Souhaitant "le meilleur individuellement et collectivement" aux membres de l'assemblée régionale présidée par le centriste Hervé Morin, l'élu d'extrême droite a estimé que "sur beaucoup de sujets le bon sens, le pragmatisme, le sens de l'intérêt général pour la Normandie et les Normands" conduisent les élus régionaux "à avoir une vision consensuelle".
Elu depuis 2010 au conseil régional, Nicolas Bay avait conduit la liste Front national en 2010 et en 2015, puis celle du Rassemblement national en 2021, avant de quitter le parti de Marine Le Pen pour rejoindre Eric Zemmour, fondateur de Reconquête.
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