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Rouen. [Notre dossier] Autour de Rouen, le patrimoine industriel poursuit sa mue

À Rouen (Seine-Maritime) et dans toute l'agglomération, les projets de reconversions des friches fleurissent. La région s'appuie sur son histoire industrielle pour s'élancer vers l'avenir.

Rouen. [Notre dossier] Autour de Rouen, le patrimoine industriel poursuit sa mue
Avec notamment le futur hangar 108, le visage des quais industriels de Rouen se redessine progressivement. - Marie-Charlotte Nouvellon

Une ancienne usine textile transformée en école. C'est le projet présenté vendredi 31 mars 2017 par la municipalité de Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Maritime), qui espère reconvertir une friche de plus de deux hectares, laissée vacante après la fermeture de l'entreprise Leboucher et le départ de ses derniers employés il y a plus de deux ans. "En termes d'extension urbaine, les friches sont parmi les derniers espaces qu'il nous reste", explique Romain de Tassigny, directeur de cabinet à la mairie.

"Utiliser les richesses du passé"

"Comme toute la vallée du Cailly, nous avons une vraie histoire avec l'industrie textile". Plus au sud de Rouen, Elbeuf (Seine-Maritime) redonne elle aussi vie aux anciens bâtiments industriels. Mercredi 5 avril 2017, la ville présentait un projet de renouvellement urbain qui prévoit la démolition d'anciens bâtiments de l'usine Schocher, en plein centre-ville. Plus de 80 logements devraient y voir le jour.

Sur une parcelle voisine, les bâtiments seront convertis en logements mais aussi en commerces. "Nous avons un patrimoine historique à préserver, explique le maire Djoudé Merabet. Il faut utiliser cette richesse du passé pour en faire des éléments d'avenir."

À Elbeuf, la reconversion des friches industrielles répond à une "vraie stratégie. Ces opérations ont certes un coût mais font partie de l'identité de notre ville", explique l'élu. Des bains douches des ouvriers rénovés en théâtre au réaménagement à venir de l'ancien hall aux poissons, "ce sont des travaux tout en dentelle qui sont pensés pour valoriser les vestiges industriels", poursuit le maire.

Étendre la ville de façon intelligente

Car Elbeuf comme l'ensemble de la région rouennaise ne peut se défaire de son passé. Et plus qu'un fardeau, Bertrand Masson, directeur à l'aménagement et aux grands projets à la Métropole Rouen Normandie, y voit un atout. "Depuis une dizaine d'années, le regard change sur les friches industrielles, assure-t-il. Cette histoire de notre territoire est finalement une vraie chance: au lieu d'aller grignoter des terres agricoles en dehors de la ville, l'extension urbaine peut se faire de façon plus intelligente en recyclant ces espaces que nous possédons en ville."

À Rouen, de nombreux sites ont ainsi été libérés "avec le glissement des fonctions portuaires vers l'aval de la Seine". Parmi les exemples les plus emblématiques de conversion réussie, il cite notamment la presqu'île Rollet, réaménagée en 2013. "On est passé de l'île au charbon qui servait à l'exploitation du port à un parc où l'on favorise la biodiversité", se félicite-t-il.

Car si dans les esprits ancienne usine rime bien souvent avec pollution, beaucoup de sites peuvent donner naissance à des projets étonnants. À Notre-Dame-de-Bondeville, l'ancienne usine Linoléum a ainsi laissé place à une zone naturelle de plus de six hectares "pas aussi polluée que ce que l'on avait imaginé", précise Romain de Tassigny. Un projet intercommunal y a été lancé pour en faire un lieu de promenade.

Les méthodes de dépollution maîtrisées

"Bien sûr, on ne construira jamais une école à la place de Petroplus, présente Bertrand Masson, mais les méthodes de dépollution sont aujourd'hui bien rodées. Sur le moment, dépolluer coûte plus cher. Mais lorsque l'on regarde le coût de fonctionnement sur 20 ans de ces sites, qui sont souvent déjà raccordés aux différents réseaux et facilement accessibles car proches de la ville, on est gagnant."

Le potentiel des friches, parce qu'il évolue au rythme de l'activité économique de la région, est difficilement chiffrable mais les projets ambitieux ne manquent pas. Mais entre le hangar 107, qui accueillera diverses entreprises dont un village de start-ups, et le hangar 108, futur siège de la Métropole, les reconversions fleurissent sur les anciens sites industriels de Rouen.

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