L'Université Rouen Normandie (URN), par la voix de son président Franck le Derf, alerte de nouveau sur sa fragile situation financière. "Nous allons terminer l'exercice budgétaire 2025 en déficit de 5 millions d'euros avec des projections pour 2026 non moins réjouissantes", lance Franck Le Derf qui prévoit un déficit d'environ 11 millions d'euros sur le prochain exercice budgétaire.
La coupe est pleine donc pour l'URN qui met directement en cause les dernières orientations politiques sur le budget national alors que les recettes de l'université (de l'ordre de 280 millions d'euros) proviennent à 80 % des dotations de l'Etat. Autrement dit, l'université de Rouen dépend très largement des choix politiques du gouvernement en place. "Il y a un certain nombre de mesures salariales en faveur des fonctionnaires qui ont été prises, elles sont nécessaires mais elles n'ont pas été suffisamment compensées", explique Franck Le Derf. Pour l'université, cela représente un cout supplémentaire de 10 millions d'euros depuis 2023 auquel s'ajoute une nouvelle hausse de la pension civile (l'allocation versée aux fonctionnaires) pour 2026. Des dépenses en plus et des dotations qui baissent tandis que les effectifs étudiants augmentent. "On a pris presque 8 000 étudiants en moins de 10 ans", rebondit le président de l'université qui compte, sauf autre budget, réduire les recrutements, les investissements et les coûts de fonctionnement.
Parmi les investissements figurent notamment les projets de rénovation des bâtiments universitaires qui seront de fait décalés et une offre de formation qui sera "rationnalisée" lors du prochain contrat d'objectifs de l'Université. Son président estime que ces conséquences sur la formation sont "directement imputables aux décisions nationales".
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