"Il faut énormément d'énergie aux victimes pour activer tous les dispositifs", lance Armelle Garand, déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité hommes femmes. C'est tout l'intérêt du pack nouveau départ, lancé au premier trimestre 2026 en Seine-Maritime : simplifier les démarches et améliorer l'accompagnement des femmes victimes de violence conjugales, pour que quitter le domicile devienne plus accessible.
"Dites-le nous une fois"
Concrètement, si une femme se signale comme victime de violences, quelle que soit la porte d'entrée (police, CAF, association, travailleur social…), elle pourra être orientée, via la CAF, vers un professionnel qui deviendra son référent pour activer l'ensemble des dispositifs. "A partir de ce moment-là, c'est l'accompagnateur qui prend contact avec la victime", détaille Armelle Garand. La CAF prendra contact sous 72h après le signalement pour désigner un accompagnateur. Ce dernier proposera un rendez-vous sous cinq jours avec la victime. C'est le moment d'identifier ses priorités pour ensuite entamer les démarches et les prioriser : trouver un hébergement, trouver un emploi, bénéficier d'un accompagnement social, juridique, psychologique…
Le dispositif favorise les coopérations entre les services de la préfecture, de la CAF, du Département de Seine-Maritime ou de la Mutuelle sociale agricole.
"C'est très difficile pour les victimes de refaire les démarches à chaque fois et d'expliquer à nouveau une situation difficile. Là, c'est un travailleur social qui va le faire", explique Olivier Couture, directeur de la CAF de Seine-Maritime. Une manière, en accompagnant mieux, d'éviter que les victimes renoncent à quitter le domicile devant la complexité des démarches. Et c'est parfois une question de vie ou de mort. "L'objectif est de déclencher simultanément tous les dispositifs. C'est 'dites-le nous une fois'", abonde Jean-Benoît Albertini, le préfet de Seine-Maritime.
En Seine-Maritime, plusieurs dizaines de travailleurs sociaux, notamment de la CAF ou du Département, seront en mesure de proposer ces accompagnements personnalisés.
En 2024, 4 857 faits de violences conjugales ont été recensés dans le département par la police et la gendarmerie.
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