Henri IV disait d'elle qu'elle était "la plus belle chapelle" en son royaume. Pour conserver intacte sa splendeur, l'église Notre-Dame de l'Assomption de Caudebec-en-Caux va subir une grande restauration, ces 15 prochaines années. La première phase - la restauration du clocher et de sa flèche - a été officiellement lancée, lundi 24 novembre, avec la dépose des tout premiers blocs de pierre qui constituent l'aiguille de l'édifice de style gothique flamboyant.
Deux blocs sont d'origine, c'est-à-dire de la fin du Moyen-Age, dont celui-ci. - Célia Caradec
Le clocher de Caudebec est entouré d'échafaudages depuis l'été dernier. - Célia Caradec
A 53 mètres de hauteur... - Célia Caradec
Judicaël de la Soudière-Niault est l'architecte du patrimoine qui coordonne ce chantier. - Célia Caradec
Le cadran solaire et lunaire sera lui aussi restauré. - Célia Caradec
La dentelle gothique fait partie du charme de l'église. - Célia Caradec
Les 146 blocs qui constituent l'aiguille de la flèche vont être déposés un à un. - Célia Caradec
La dernière restauration remonte à il y a 140 ans. - Célia Caradec
Le dernier chantier ? Il y a 140 ans !
"La plupart des chantiers de restauration sont réalisés en tiroir, avec quelques pierres que l'on retire. Ici, l'aiguille est composée d'une structure globale, avec un noyau central et une résille, unis dans la même pierre. Elle se divise en 146 blocs. Pour vérifier leur état, il faut les retirer et les ausculter un à un", détaille Judicaël de la Soudière-Niault, architecte du patrimoine. Ce procédé avait déjà été utilisé il y a tout juste 140 ans, lors de la dernière restauration d'ampleur.
⛪️🚧 [Clocher en restauration] #patrimoine #normandie #gothiqueflambloyant @fond_patrimoine
— Tendance Ouest 76 (@Tendanceouest76) November 24, 2025
A Caudebec-en-Caux le chantier de dépose de l'aiguille de l'église Notre-Dame de l'Assomption est lancé ! 🎙et 🎥 @Celia_cara ⤵️ pic.twitter.com/dvMGl12vuC
Par le biais de carottages et d'ultrasons, pour détecter les fêlures et microfissures, il sera déterminé quels blocs peuvent être restaurés et lesquels devront être reconstitués à neuf, à l'identique, par la société Lanfry, de Déville-lès-Rouen, qui a, par le passé, travaillé sur les chantiers de restauration de Notre-Dame de Paris mais aussi la cathédrale ou l'église Saint-Maclou de Rouen. "Il faut un compromis entre restauration pérenne et nécessité de réemploi." L'architecte estime qu'un tiers des blocs pourraient être restaurés.
Judicaël de la Soudière-Niault
"C'est le patrimoine de tous et un élément touristique important", rappelle Bastien Coriton, maire de Rives-en-Seine, qui comprend Caudebec-en-Caux, port d'escale pour le tourisme fluvial. Cette phase de chantier, évaluée à plus de 3,5 millions d'euros, s'étalera pendant environ trois ans. Après la flèche, les travaux se poursuivront sur les parties basses du clocher, jusqu'à sa base, comprenant notamment un cadran solaire et lunaire… "Le petit Gros Horloge de Caudebec !", sourit le maire. L'Etat, le Département et la Région aident au financement, ainsi que la Fondation du patrimoine dont la cagnotte est toujours ouverte.
Reportage : le clocher de Caudebec en chantier
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