Plus de 30 ans après sa fermeture, le centre aquatique Océade à Rouen sur l'Ile Lacroix commence enfin à sortir de son long sommeil. Le site en friche, qui fait le bonheur aujourd'hui des graffeurs ou des amateurs d'urbex, va bientôt renaître de ses cendres sous l'impulsion de la Métropole de Rouen qui veut en faire un centre de cultures urbaines à horizon 2029. Le projet est en cours depuis 2023 et aucun chantier n'a été lancé pour l'heure mais la Métropole vient de révéler les premières images de sa réhabilitation future et le choix de l'architecte pour les plans : l'agence Jean-Pierre Lott. Malgré la vétusté du site situé juste derrière la patinoire et la piscine, le projet consiste bien à réhabiliter les lieux et non les démolir. "Plutôt que de tout casser on reconstruit un équipement sur l'équipement", lance le maire de la ville et président de la Métropole, Nicolas Mayer Rossignol, avant de poursuivre : "Tout est sur les rails."
L'entrée du futur centre rappelle le visuel d'une rampe de skatepark. - Agence Jean-Pierre LOTT / IVAN ROBIN
Comme envisagé depuis le début du projet, l'ancienne piscine va être transformée en skatepark, ou "salle de sports de glisse", sur 1 800m², pouvant être utilisé pour le skate, la trottinette, le BMX et le roller. Cette nouvelle installation est censée remplacer l'actuel skatepark de Rouen destiné à la destruction pour laisser place au développement du quartier Flaubert. Ce dernier sera fermé dès lors que le nouvel équipement sera mis en service. Le mobilier n'est pas encore prêt. L'architecte et la Métropole vont concerter les différents clubs locaux pour connaître leurs envies en matière de modules de glisse. Une tribune a même été imaginée afin de pouvoir accueillir du public en vue de l'organisation de compétition nationale. "Il y a actuellement 1 500 licenciés qui pratiquent sur l'Ile Lacroix tous clubs confondus, avec ce nouvel équipement on peut imaginer 1 000 licenciés de plus", lance Sarah Vauzelle, adjointe au maire Sport, jeunesse et vie étudiante.
Les Rouennais pourront deviner la forme pyramidale de la structure au loin. - Agence Jean-Pierre LOTT / IVAN ROBIN
La Métropole veut aussi faire la lumière sur la breakdance, le parkour et le graff, trois disciplines qui trouveront leur place avec des aménagements dédiés à l'intérieur à travers une extension du site pour atteindre les 3 600m² de surface totale avec la partie extérieure qui intégrera des terrains de basket et de foot. "Le lieu manquait d'identité", lance durant la présentation l'architecte Jean-Pierre Lott qui a imaginé le bâtiment principal en forme de pyramide.
Ici le hall du futur centre de culture urbaine. Ce dernier va accueillir un long mur dédié à la pratique du graff. - Agence Jean-Pierre LOTT / IVAN ROBIN
L'entrée du futur centre de cultures urbaines évoque, elle, la vue latérale d'une rampe de skate ou d'une vague, dans la lignée des autres réalisations de Jean-Pierre Lott à Monaco, Reims ou Strasbourg.
Le coût du chantier est estimé à environ 18 millions d'euros, subventions comprises (Europe, Etat, Région Normandie et Département de Seine-Maritime).
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Si le nouveau projet sera entièrement public, l'ancienne piscine ouverte en 1989, elle, était gérée par une structure privée qui avait été contrainte de fermer la piscine après seulement deux ans d'exploitation en raison d'un modèle économique fragile.
Voici le site tel qu'il est aujourd'hui. Ouverte en 1989, l'ancienne piscine avait dû fermer ses portes après une mauvaise gestion financière.
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