Cette année, impossible de trouver les classiques boîtes Champs-Elysées, Pyrénéens ou Lindor dans les rayons Leclerc normands. En cause : un désaccord tarifaire entre le géant suisse et le leader français de la grande distribution.
Selon les informations publiées par Le Parisien, les deux entreprises n'ont pas réussi à s'entendre sur les conditions de vente pour la période des fêtes. Résultat : les produits festifs Lindt ont été déréférencés, au moins temporairement.
Ce n'est pas une première pour Leclerc, qui a déjà utilisé cette stratégie de blocage commercial par le passé, notamment avec Pernod Ricard ou encore PepsiCo.
La flambée du cacao en toile de fond
Derrière ce bras de fer se cache une réalité mondiale : celle de la hausse spectaculaire du prix du cacao.
Entre janvier 2023 et janvier 2024, son coût a bondi de 180%, atteignant près de 11 000 euros la tonne, conséquence directe de conditions climatiques difficiles en Afrique de l'Ouest, principal bassin de production.
Lindt, qui dispose d'une usine à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) spécialisée dans la fabrication de ses coffrets de Noël, aurait même écourté sa saison de production de deux mois. Une décision révélatrice des tensions économiques qui pèsent sur l'ensemble du secteur chocolatier.
Les consommateurs normands contraints de se tourner ailleurs
En Normandie, les clients de Leclerc risquent donc d'être déçus.
Si les Rochers Ferrero et calendriers Kinder occupent toujours les rayons, les amateurs de Lindor fondants devront probablement se tourner vers d'autres enseignes ou acheter en ligne pour garnir leurs tables de fêtes.
Pour l'heure, ni Lindt, ni E.Leclerc n'ont confirmé la reprise des discussions. Mais à l'approche de Noël, les négociations pourraient reprendre in extremis afin d'éviter un Noël sans Lindt dans les foyers français.
Un enjeu d'image pour les deux marques
Au-delà des chiffres, cette absence soulève aussi une question d'image. Pour Leclerc, il s'agit d'affirmer son rôle de défenseur du pouvoir d'achat. Pour Lindt, c'est l'occasion de rappeler son positionnement premium, quitte à perdre temporairement en visibilité.
Les prochaines semaines diront si les deux acteurs parviennent à un terrain d'entente… ou si les chocolats suisses continueront à briller par leur absence dans les Leclerc normands.
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