"Dans la tête de tout un chacun, c'est toujours de la faute des autres. Or, les autres pensent la même chose", lance le président du Conseil départemental, Christophe de Balorre. Jeudi 6 novembre, la préfecture et le Conseil départemental ont lancé une campagne de sensibilisation aux risques routiers, à l'heure où le nombre d'accidents de la route augmente fortement dans l'Orne.
211 accidents en 2025
En 2024, la préfecture avait recensé 185 accidents routiers dans le département. En date du 4 novembre, 211 accidents se sont déjà produits sur les routes ornaises, en 2025. "Nous avons lancé une campagne basée sur l'humain, affirme Christophe de Balorre. Souvent, c'est la faute de la personne. Les accidents sont liés à un excès de vitesse, à l'utilisation du téléphone portable ou encore à la consommation de drogue. Dans l'Orne, il y a plus d'accidents liés à la consommation de drogue que d'accidents liés à la consommation d'alcool donc c'est important de sensibiliser nos citoyens à leurs responsabilités", poursuit-il.
Le nombre d'accidents mortels est également en hausse puisque la préfecture en a recensé 23 cette année contre 17 en 2024. En date du 4 novembre, 25 personnes ont perdu la vie sur la route en 2025, contre 20 sur l'ensemble de l'année 2024. Les seniors, âgés d'au moins 65 ans, représentent aujourd'hui plus de la moitié des tués.
Christophe de Balorre sur l'augmentation des accidents routiers
"La route, ça coûte extrêmement cher"
Chaque année, les intervenants départementaux de Sécurité routière mènent près de 300 missions de prévention. En 2025, 76 000 Ornais ont par exemple été sensibilisés aux dangers des conduites à risques. Dans le cadre de leur campagne, la préfecture de l'Orne et le Conseil départemental ont de leur côté décidé de placarder des affiches "dans tous les abribus du département, en milieu rural et urbain", précise Christophe de Balorre. "Cette affiche, sous un dessin enfantin, rappelle des choses importantes", poursuit le président du Conseil départemental.
Lutter contre les accidents de la route est d'autant plus difficile que ceux-ci se produisent sur l'ensemble du territoire. "La route, ça coûte extrêmement cher", confie Christophe de Ballore avant d'ajouter que le Département investit chaque année plusieurs dizaines de millions d'euros pour sécuriser les routes, à travers la mise en place de glissières, de signalisation ou encore de feux tricolores. "On tire profit, malheureusement, de notre expérience sur la route départementale pour essayer d'améliorer les choses. Or, aujourd'hui, les points noirs ont quasiment disparu. On voit bien que les accidents se produisent sur l'ensemble du département, de manière aléatoire. Il n'y a pas d'endroit en particulier qui sort du lot en termes d'accidentologie", conclut-il.
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