De cet album, on savait peu de choses. Orelsan a changé de distributeur, quittant son label indépendant Wagram pour rejoindre le géant Sony Music. On savait aussi que le rappeur normand serait prolifique : "La Fuite en avant" compte 17 titres et plusieurs collaborations de prestige. Parmi elles, la chanteuse japonaise Lilas Ikuta (Yoasobi), le rappeur Yamê, le girls band coréen Fifty Fifty, SDM et Thomas Bangalter (ex-Daft Punk).
L'introspection, la paternité et les dérives de la célébrité
Fidèle à son style, Orelsan livre des textes riches, à la fois personnels et universels. L'album explore les relations avec sa femme, la grossesse, la paternité, la peur de ne pas être à la hauteur et les doutes liés à la quarantaine, un thème déjà présent dans son film Yoroï. Entre fatigue professionnelle, anxiété et responsabilités nouvelles, le rappeur normand se livre sans filtre.
Mais "La Fuite en avant" va plus loin : Orelsan s'attaque aussi aux dérives du star-système, aux excès des réseaux sociaux et à la vacuité des influenceurs. Avec son ironie habituelle, il dénonce une époque obsédée par les apparences, la polémique facile et la course à la visibilité. Une critique qui fait écho à ses débuts, tout en prolongeant la veine plus intime et lucide de "La Fête est finie", à laquelle beaucoup de fans comparent déjà ce nouvel opus.
Ces thématiques introspectives se mêlent à des sonorités plus mélodiques : Orelsan chante davantage, expérimente et mélange les genres, du rap brut à la pop-électro en passant par des envolées orchestrales.
Un tournant musical porté par Skread, Phazz et Thomas Bangalter (ex-Daft Punk)
La production de l'album est signée par ses complices historiques Skread et Phazz, associés à Eddie Purple. Skread, grand artisan des précédents albums d'Orelsan, y apporte ses beats hip-hop classiques tandis que Phazz et Bangalter injectent une touche électro et orchestrale. Ce mélange de genres se ressent dans les arrangements pop et dans les nombreux duos, qui donnent au disque une diversité surprenante. Fidèle à son talent d'alchimiste musical, Orelsan élève encore le niveau avec ce projet "dense, personnel et ultra-connecté" à son univers.
Caen, toujours au cœur de l'univers Orelsan
La Normandie n'est jamais loin. Dans ses textes, Orelsan multiplie les clins d'œil à Caen, évoquant la ville, le SM Caen et même un tacle à la famille Mbappé accusée d'avoir "planté le club". Pour le lancement de sa nouvelle tournée, le rappeur retrouvera d'ailleurs la Normandie avec trois concerts au Zénith de Caen en janvier 2026, avant de parcourir la France et les festivals d'été (Vieilles Charrues, Francofolies, mais aussi le festival Beauregard…). Le final aura lieu à Paris, avec 10 dates consécutives à l'Accor Arena en décembre 2026.
Découvrez Ailleurs le premier single de ce nouvel album, en écoutant Tendance Ouest.
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