350 personnes ont manifesté mercredi 5 novembre dans la matinée à Cherbourg, toutes salariées dans l'industrie du vapotage. Il y avait notamment les employés et dirigeants du Petit Vapoteur mais aussi des personnes qui sont dans les Esat qui travaillent en sous-traitance pour cette entreprise et des boutiques indépendantes. Ils demandent le retrait de l'article 23 du projet de loi de finances qui souhaite de taxer le vapotage comme le tabac, interdire la vente en ligne et obliger les boutiques d'e-cigarettes à avoir un agrément. Cette mesure pourrait causer la perte de 300 emplois dans le Cotentin dans ce secteur d'activité, estime Le Petit Vapoteur, qui réalise 70 à 80% de son chiffre d'affaires grâce à la vente en ligne.
Les Esat en danger
Parmi ses sous-traitants, il y a plusieurs Esat, ces Etablissements et services d'accompagnement par le travail qui permettent aux personnes handicapées d'avoir un métier avec aussi un soutien médico-social. Christian y travaille. "On conditionne des échantillons de base de nicotine pour mettre en carton", explique-t-il. Il ajoute : "On est fiers de faire un travail pour un produit français. De savoir qu'ils veulent mettre des taxes dessus, c'est dommage." "Ils donnent du travail aux gens, c'est quand même une chouette entreprise", estime Richard, et qui ne reste pas uniquement dans le domaine du travail. "Le Petit Vapoteur finance mon association pour l'année prochaine", se réjouit-il. "Je me bats pour mon boulot", affirme Camille.
Ils refusent l'article 23 du projet de loi de finances. - Thibault Lecoq
"On travaille beaucoup avec eux, notamment au niveau de l'inclusion. S'ils ont moins de charge de travail, nous aussi du coup", détaille Camille Le Nagard, chargée d'insertion à l'association AMSH qui gère plusieurs Esat. Corinne Nicole, la comptable, précise : "Il y a beaucoup d'Esat qui ne travaillent pas beaucoup. Nous, on a la chance de pouvoir bien travailler grâce à eux."
Les boutiques indépendantes en danger ?
Jean-Marie Enault est le gérant de Vap in Smoke qui a quatre boutiques dans le Cotentin, avec sept salariés et deux gérants. "Cette histoire d'agrément va être catastrophique pour nous. On n'a pas forcément besoin de cet agrément, ça va tuer la vape libre, c'est garanti", assure-t-il. "Forcément il va y avoir un prix pour cet agrément, et aussi des obligations légales, et au niveau du territoire, ils vont donner des agréments à qui bon leur semble", évalue-t-il.
Jusqu'à 20 000 emplois seraient menacés en France si la loi passe. - Thibault Lecoq
Retrouvez l'interview de Tanguy Gréard, le cofondateur du Petit Vapoteur.
Tanguy Gréard est l'un des cofondateurs du Petit Vapoteur. - Thibault Lecoq
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