Sur la Transat Café L'Or, dont la 17e édition s'élancera dimanche 26 octobre du Havre, la performance passe aussi par… la nourriture ! Des rations personnalisées et savamment préparées pour apporter à chaque navigateur une énergie suffisante, et ainsi passer outre la fatigue et le gros temps. "Tout ce qui est à bord, ils aiment. Il faut que cela apporte de l'énergie mais aussi du plaisir !", résume ainsi Catherine Corson, qui met au point l'avitaillement de deux bateaux basés au Havre, dont celui de son beau-fils Cédric Chateau, qui navigue en duo avec Guillaume Pirouelle sur le Class 40 Seafrigo Sogestran.
Bœuf bourguignon au nord, rougail saucisse au sud
Elle y travaille dès le mois d'août, avec un recensement précis des goûts de chacun. "J'ai une liste avec des types de produits, des marques, etc." Puis, il faut passer commande de plats lyophilisés et stérilisés auprès d'une entreprise spécialisée. "Il faut connaître leurs goûts, essayer de varier pour que ce ne soit pas trop monotone et s'adapter à la météo. Sous nos latitudes, on peut prévoir du bœuf bourguignon, mais quand ils arrivent dans des endroits un peu plus chauds on fera plutôt rougail saucisse !", détaille Catherine Corson.
Catherine Corson
Si elle ne pèse pas les rations, le poids est toutefois capital : les trois sacs de nourriture ne doivent pas être trop lourds, pour ne ralentir le bateau, mais ils servent aussi de lest pour "le matossage", ou l'art de déplacer le matériel à bord pour maintenir le voilier à plat. "On essaye de jongler avec tout ça !", sourit Catherine Corson.
Depuis plusieurs Transat, Catherine assure l'avitaillement en nourriture pour le Class 40 Seafrigo-Sogestran. - Célia Caradec
Des plaisirs sucrés… ou salés
Les produits frais sont embarqués la veille du départ. Quelques fruits (pommes, bananes, tomates…), de la charcuterie sous vide, du fromage, mais pas de camembert, plutôt des pâtes dures, qui se conservent mieux en mer. Et puis il y a les petits plaisirs. "Des bonbons, des biscuits sucrés, salés, des compotes, du saucisson, des barres de céréales…"
Catherine Corson
Conditionnés dans des petits sacs, ces snacks permettent de combler la faim - ou le mal de mer - quand les marins se succèdent à la barre. A bord de Seafrigo Sogestran, il y a "un bec salé et un bec très sucré", confie Catherine Corson. S'il n'y a pas d'alcool à bord, les navigateurs ont toutefois réclamé quelques sodas, pour égayer un peu l'apéro…
Combien de jours de nourriture ?
Le nombre de rations utilisées dépend évidemment du temps de course. En moyenne, les premiers Class 40 mettent entre 12 et 16 jours à rallier la Martinique, selon les organisateurs. A chaque équipage de prévoir un nombre suffisant de repas, en tenant compte de son expérience, de la performance du bateau et de la météo qui s'annonce. Dans le cas des navires avitaillés par Catherine Corson, un équipage a été plus ambitieux que l'autre. Cinq jours de nourriture les séparent…
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