Une décision du tribunal administratif de Rouen va contraindre TotalEnergies à désinstaller son terminal méthanier flottant, amarré dans le port du Havre, indique l'Agence France Presse, vendredi 17 octobre. C'est l'aboutissement d'une longue bataille judiciaire menée par plusieurs associations écologistes depuis l'annonce de l'implantation de ce terminal, embarqué sur le Cape Ann, navire doté d'équipements de regazéification.
Contesté dès son arrivée
Le terminal avait été ancré en octobre 2023 dans le port du Havre, afin de sécuriser l'approvisionnement du pays en gaz naturel liquéfié (GNL). Son installation avait été décidée en 2022, dans le contexte de la guerre en Ukraine et des craintes de pénuries d'énergie.
Mais le projet a fait l'objet de multiples recours en justice portés par des associations de défense de l'environnement au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.
Dans la décision consultée par l'AFP, le tribunal administratif de Rouen enjoint au gouvernement d'abroger l'arrêté autorisant l'installation du terminal "dans un délai de deux mois".
La menace de pénurie écartée
"C'est une grosse victoire", celle "du pot de terre contre le pot de fer", s'est réjoui Julien Bayou, avocat de l'association Ecologie pour Le Havre (EPLH), à l'origine du recours.
La menace d'une pénurie d'énergie est aujourd'hui écartée et ne justifie plus la présence et l'exploitation du terminal, plaidait EPLH. Le navire était d'ailleurs "inactif depuis août 2024", sans aucune livraison de gaz, souligne Pierre Dieulafait, le président de l'association.
Sollicité par l'AFP, TotalEnergies n'a pas souhaité réagir. L'entreprise a encore la possibilité de contester cette décision devant le Conseil d'Etat.
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