Des policiers interviennent en gare de Caen le 7 janvier 2023. Ils sont mis au fait d'une agression sexuelle dans le train Paris-Cherbourg. Un homme est interpellé, la plaignante le reconnaît aussitôt. Elle explique qu'elle a pris le train à la gare Saint-Lazare. La jeune femme de 19 ans se sentait un peu désorientée, n'ayant pas l'habitude de voyager seule. Un jeune homme lui propose de l'aide. Il monte sa valise dans le wagon et s'assoit près d'elle. Une conversation banale s'engage.
Elle lui demande d'arrêter, une passagère intervient
Mais très vite, il se montre entreprenant, lui caresse les seins, les jambes, essaie de lui saisir le sexe en introduisant sa main dans son collant. Il pose sa tête sur sa poitrine. La jeune femme a peur. Elle repousse sa main et lui demande d'arrêter, disant avoir un petit ami. Une femme, assise devant eux, entend ces mots. Elle intervient et demande à l'homme indélicat de s'asseoir ailleurs. Elle prévient les contrôleurs.
Entendu à Caen, le prévenu d'origine afghane nie les faits. Il explique que la voyageuse avait l'air perdue et triste sur le quai de la gare et qu'il a proposé son aide. Dans le train, il a voulu la réconforter. A aucun moment, il n'aurait eu de geste déplacé.
Prison avec sursis
Au tribunal de Caen, le prévenu de 31 ans maintient ses déclarations le 16 octobre. Lorsque la présidente lui fait remarquer que la femme témoin a bien entendu la victime protester, il répond qu'elle a mal compris. L'avocate de la partie civile explique que sa cliente est fragile. Elle est stressée et fait de fréquents cauchemars depuis l'agression.
Pour le procureur, les faits sont avérés. Il n'écarte pas le risque de récidive. Il demande 1 an de prison avec sursis probatoire. Pour l'avocate de la défense, il y a beaucoup d'incohérences dans les déclarations de la victime. Elle plaide la relaxe.
Après délibéré, le trentenaire est condamné à 6 mois de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans, obligation de soins psychologiques, Inscription sur le fichier des délinquants sexuels. Aucun contact avec la victime. Il devra, en outre, lui verser 800€ pour préjudice moral.
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