"On répond généralement aux urgences des conservateurs", lance Catherine Bastard, la présidente des Amis des musées d'Art de Rouen (Amar). L'association vient de présenter ses dernières acquisitions d'œuvres pour le musée des Beaux-Arts. A l'occasion d'une petite visite guidée, mardi 7 octobre, les adhérents d'Amar ont pu découvrir les toiles acquises par l'établissement grâce à leur levée de fonds parmi lesquelles un grand pastel du peintre rouennais Philippe Zacharie, Scène d'atelier dit aussi Les deux connaisseurs de 1895. Il trône majestueusement au fond d'une pièce entièrement consacrée à l'artiste.
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"Le coup de fil à un ami"
L'œuvre a été achetée en galerie sur suggestion des conservateurs qui assurent "une veille régulière sur le marché de l'art", explique Robert Blaizeau, directeur des musées de la Métropole Rouen Normandie. "Lorsqu'on juge qu'une œuvre est pertinente et bien c'est le coup de fil à un ami, on propose aux Amar de nous aider à acquérir l'œuvre voire de l'acheter intégralement et de nous l'offrir." La petite visite privée était aussi l'occasion de redécouvrir les acquisitions de 2024 dont une œuvre d'Henri Le Secq, Sur le port de Naples (1845), artiste dont les Amar avaient déjà financé l'achat d'une œuvre pour le musée rouennais en 2017.
Les Amis des musées d'Arts de Rouen ont pu redécouvrir une toile de Henri Le Secq acquise grâce à leur soutien en 2024.
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En plus de 30 ans, l'association a pu accompagner le financement de 60 œuvres pour les trois musées dont elle assure la promotion : les Beaux-Arts, le musée de la Céramique et le musée de la Ferronnerie. Amar lève en moyenne entre 25 000 et 35 000 euros par an pour l'acquisition d'œuvres, principalement grâce à l'organisation de conférences à l'intérieur même du musée des Beaux-Arts. Mais parfois certaines œuvres sont plus gourmandes que d'autres alors il faut flécher les financements. "Nous avons financé en 2023 un tiers du prix de la restauration du grand triptyque Raoul Dufy ici au jardin des sculptures, cela a coûté 35 000 euros", précise Catherine Bastard. "Les donateurs sont l'âme vive des musées, sans eux nous n'aurions pas la richesse des collections que nous pouvons présenter au public", conclut Robert Blaizeau. Aux Beaux-Arts, les œuvres données ou financées par la générosité des mécènes représenteraient "plus de la moitié" des collections.
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