Le tribunal de Coutances a requis six mois de prison avec sursis contre une policière poursuivie pour homicide involontaire, après le décès d'un homme touché par son taser en août 2020.
Le jour des faits, trois policiers étaient intervenus à la demande d'un huissier de justice chargé de saisir le véhicule d'une famille près de Caen. L'homme, âgé de 60 ans, aurait menacé de mettre le feu à sa voiture pour empêcher la saisie.
"Il aurait pu prendre feu"
Selon la policière, l'homme s'était aspergé d'essence et tentait d'allumer un briquet depuis le fond du jardin. "J'étais à deux mètres, il aurait pu prendre feu et se jeter sur moi", a-t-elle déclaré à la barre pour justifier l'usage de son taser, qui a entraîné l'embrasement immédiat de la victime.
Le père de famille est décédé un mois et demi plus tard à l'hôpital des grands brûlés de Clamart.
Les témoins démentent sa version
Toutefois, l'épouse et la fille de la victime, témoins du drame, ont affirmé qu'il n'avait pas de briquet. L'huissier a également déclaré ne pas avoir vu d'objet inflammable et estimé que l'homme n'était ni violent ni menaçant.
Le procureur général, Jean-Michel Rotaru, a souligné une "reconstruction des faits" et considéré que la policière avait commis une faute. De son côté, l'avocat de la prévenue a dénoncé le manque de formation dans l'institution policière et défendu un acte réflexe de sa cliente, plaidant pour une dispense de peine si la culpabilité était reconnue.
Le tribunal rendra son délibéré le 20 novembre.
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