Travail bénévole ou travail dissimulé ? Pour la gérante d'une entreprise familiale installée dans les anciens locaux d'une usine bien connue à Vire, jugée mardi 22 avril à Caen, la frontière semble fine.
Des travaux de toiture rémunérés
C'est l'interpellation d'un homme soupçonné de trafic de stupéfiants qui a mis l'affaire en lumière. Lors de son audition, il doit justifier la présence de 500 euros chez lui. Il explique alors qu'il a réalisé des travaux de couverture dans l'ancienne usine, à la demande d'un voisin, et affirme avoir reçu 1 500 euros de la part de la famille à l'origine du projet.
A la barre mardi 22 avril, la gérante de l'entreprise se défend. Elle assure ne pas connaître cet homme, qu'elle soupçonne de donner cette version pour se protéger. L'avocat de la défense raconte l'histoire du lieu, auquel certains ouvriers locaux sont attachés et qui, selon elle, viennent régulièrement prêter main-forte bénévolement à la rénovation du site.
Mais le tribunal n'a pas été convaincu. La gérante est condamnée à une amende de 3 000 euros pour travail dissimulé.
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