"Il y a une absence de lien entre délinquance et l'extinction de l'éclairage public d'après la police", lance d'emblée Charlotte Goujon, vice-présidente de la Métropole Rouen Normandie qui a dirigé un groupe de travail sur ces questions.
Un surcoût total estimé à 65 000€ par an
Dans la Métropole Rouen Normandie (MRN), après Grand-Quevilly qui a rallumé la lumière sur une partie de la ville, 11 communes (sur 71 en tout) ont fait des demandes pour rallumer entièrement ou en partie l'éclairage public qui est éteint la nuit. La compétence relève désormais de la Métropole qui paye la facture d'électricité et pilote les investissements, mais la décision d'éteindre ou de laisser allumer dépend toujours du pouvoir du maire.
Lundi 29 septembre, une délibération a été votée en conseil pour fixer le cadre du rallumage complet ou partiel dans les communes. Quand il s'agit d'un simple ajustement qui "continue de s'inscrire dans la politique de sobriété arrêtée collectivement", peut-on lire dans la délibération, la MRN va prendre le surcoût à sa charge pour un total estimé à 65 000€ par an. C'est ce cas de figure qui sera appliqué pour Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Cléon, Isneauville et Saint-Martin-du-Vivier.
Une participation pour l'investissement dans la modernisation de l'éclairage
Quand le rallumage est circonscrit à certains quartiers ou zones, une enveloppe de 100 000€ est débloquée par la Métropole et répartie entre les communes concernées "au prorata des demandes, selon un principe d'égalité". En cas de surcoût, une contribution sera demandée à ces communes pour contribuer à l'investissement sur l'éclairage public.
Enfin, pour les communes qui souhaitent un rallumage total et refusent d'engager une démarche pour circonscrire la demande, il est demandé un investissement "équivalent aux surcoûts sur deux années, permettant de consolider l'équipement en LED du territoire communal", précise la délibération, qui a été adoptée. "L'idée est d'engager chacun à bien réfléchir à sa demande pour essayer de respecter le plus possible notre plan de sobriété", a insisté Charlotte Goujon. En d'autres termes, il s'agit de toucher ces communes directement au portefeuille.
"Nous avons demandé le rallumage pour des questions de sécurité"
Cette délibération a été adoptée sans les voix des communistes. "Les modalités de participation sont arbitraires et rien n'est prévu pour ceux qui n'avaient pas éteint, ce n'est pas équitable", a jugé Joachim Moyse, le maire de Saint-Etienne-du-Rouvray. "Des économies ont été faites depuis l'extinction et le passage aux LED, je me demande pourquoi nous serions mis à contribution sur le sujet. Nous avons demandé le rallumage pour des questions de sécurité", a appuyé Catherine Flavigny, maire de Mont-Saint-Aignan qui a également voté contre avec son groupe Métropole Avenir d'élus classés à droite.
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