Dans le sous-sol d'un garage, quatre tables hautes sont alignées, homologuées pour la compétition. Dessus, deux pads, l'un en face de l'autre, pour poser son coude lors du combat. De chaque côté de la table, une poignée, élément indispensable pour pouvoir commencer l'affrontement. Je suis à Notre-Dame-de-Bondeville pour m'initier… au bras de fer.
Echauffement et apprentissage
En arrivant, chaque membre du club de bras de fer de Rouen commence son échauffement. Certains se dirigent vers des élastiques, d'autres vers des poulies. Paul Poullain, adhérent du club depuis janvier 2025, insiste sur la nécessité de cette première étape : "C'est pour ne pas se blesser. L'idée est de renforcer le poignet, les avant-bras, les biceps mais aussi le bas du dos." J'applique directement ses conseils. Je positionne l'élastique dans ma main entre mon pouce et mon index et effectue des rotations du poignet : un geste plus technique qu'il en a l'air qui permet d'échauffer l'ensemble des muscles sollicités. La seconde partie de l'échauffement comprend quatre exercices sur la table. L'échauffement est terminé, je suis déjà en sueur. Pour commencer en douceur, Paul Poullain m'apprend quelques coups, comme aux échecs. Il me parle du premier qu'il a appris, le Top Roll. Cette technique se base sur l'effet de levier, le but étant de tirer l'adversaire vers soi afin de décapsuler ses doigts et fragiliser son poignet. "Deux attaques existent, ajoute Théo Lesvignes, lui aussi membre du club, une intérieure, où l'on tourne son poignet vers soi, et une extérieure, où l'on tourne son poignet vers l'adversaire." Le but : faire basculer le bras de l'adversaire pour que le dos de sa main touche le winpad, le bloc en mousse placé de chaque côté de la table.
Certaines règles sont obligatoires pour ne pas être éliminé. Je n'ai pas le droit de lever ou sortir le coude du pad et je dois toujours être en contact avec la poignée, qui se trouve à l'extrémité de la table. Au bout de deux fautes, le combat est perdu. Mes épaules sont parallèles au centre de la table, mon poignet est droit et on voit les articulations de mon pouce, je suis prête : "You ready, go !" Hugo Prunier, le champion de France 2024, est face à moi. Avant le début du combat, il fixe une sangle entre nos deux mains pour éviter qu'elles ne glissent. Le top est donné ! J'émets une pression dans la main tout en tentant de renverser son bras, utilisant la méthode apprise. Hugo Prunier, me regarde, regarde ma main : "Tu mets toute ta force ?" Hélas, oui. Il a gagné, mais moi je me suis bien amusée.
Pratique. Instagram : rouen_brasdefer.
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