Rebondir et aller de l'avant, c'est ce qu'a fait Johanna Burette. Victime d'attouchements d'un membre de sa famille à l'âge de 17 ans, puis violée lors de sa première relation et violentée physiquement et psychologiquement, sa reconstruction a été difficile. Elle est encore aujourd'hui suivie de façon psychiatrique et a eu le courage d'entamer des procédures judiciaires même si "ça remue beaucoup de choses. On a l'impression qu'on ne peut jamais passer à autre chose", confie-t-elle. Après ce qu'elle a subi, elle a décidé de créer l'association "Panser ses maux" en novembre 2024, avec son amie Lexane Martin, elle aussi victime de ces mêmes violences. La structure a ensuite été officiellement lancée en mars 2024. Elle permet aux personnes victimes de violences sexuelles ou sexistes de s'exprimer par l'art.
"Offrir un moyen d'expression différent de la parole"
A travers cette association, la jeune femme voulait "offrir un moyen d'expression différent de la parole, aux victimes de violences sexistes, sexuelles et de genre". Une idée qui lui est venue de sa propre expérience. "J'ai moi-même trouvé dans l'art le moyen de m'exprimer et je voulais le partager au plus grand nombre", assure-t-elle. Et l'une des particularités de l'association est que les deux amies créatrices de la structure participent aussi aux ateliers. "On a remarqué que ça rassure les participants de voir que nous aussi on est impliquées", livre Johanna Burette.
Aider les participants à se sentir bien
Aujourd'hui, pour participer aux ateliers, il faut s'inscrire. "On ne veut pas dépasser les 10 participants pour que ça reste intimiste et que les personnes se sentent bien", explique Johanna Burette. Parmi les activités proposées il y a l'écriture, du journaling [une pratique d'écriture personnelle dans un but d'introspection], des podcasts et un atelier de céramique. L'objectif de ces moments est de montrer aux participants "qu'ils ne sont pas seuls, parce que quand nous sommes victimes de ce genre de violences dans nos vies, on a l'impression d'être seul au monde", dévoile Johanna Burette. D'où cette volonté de "créer un espace où plusieurs victimes peuvent se rencontrer, se sentir accompagnées et soutenues".
Au mois d'octobre, un nouvel atelier est prévu. Il se divisera en deux parties : un moment d'écriture et une mise en scène du texte avec une professeure de théâtre. La date devrait être dévoilée prochainement sur les réseaux sociaux de l'association.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.