Un ancien surveillant d'un collège de Saint-Valery-en-Caux est jugé mardi et mercredi par le tribunal correctionnel de Rouen pour agressions sexuelles et corruption de mineurs sur 21 victimes entre 2015 et 2023.
Des violences sexuelles sur des élèves âgés de 11 à 15 ans
Le surveillant est accusé de violences sexuelles sur des élèves de l'internat âgés de 11 à 15 ans. Il lui est reproché de les avoir dénudés, caressés et masturbés, d'avoir échangé par téléphone des images à caractère pornographique et d'avoir contraint deux élèves à se livrer à une fellation entre eux. L'alerte a été donnée par une collègue du collège Jehan le Povremoyne, à la suite de la projection d'un film avec une classe de 6e en mai 2023. Elle avait alors filmé le surveillant en train d'embrasser un élève sur la joue et la tempe, en lui caressant la cuisse.
Il avait contacté plusieurs de ses victimes pour les dissuader de témoigner
Cet assistant d'éducation à l'internat avait démissionné le lendemain, avant de contacter plusieurs de ses victimes ou collègues pour les dissuader de témoigner. Avertie du comportement répréhensible envers son fils lors de la projection, la mère de l'élève en avait parlé à d'autres parents et camarades de son garçon dont plusieurs ont témoigné avoir fait l'objet d'attouchements et d'agressions sexuelles, notamment en échange de friandises ou d'argent.
Le prévenu reconnaît partiellement les faits
En détention provisoire depuis juillet 2023, le prévenu a reconnu mardi 16 septembre, et pendant ses auditions, certains des faits qui lui sont reprochés. Il a admis avoir promis une somme d'argent contre la photo dénudée de plusieurs mineurs, avoir "masturbé" un des enfants, ou avoir demandé à d'autres de le faire devant lui.
Cheveux courts et chemise blanche, il a assuré à la barre avoir eu "l'impression que certains enfants avaient besoin de plus d'affection" sans se rendre compte de "la grosse gravité" des actes commis. Il a qualifié ses comportements de "détestables, dégueulasses et inacceptables, certainement dus à un manque d'affection". Une jeune victime, désormais majeure, qui a eu le surveillant comme entraîneur de football, a témoigné que l'éducateur touchait les parties intimes à travers le caleçon ou le short de "tous les jeunes de l'association sportive, il nous forçait à nous doucher nus et restait à la porte pour nous regarder". "Il faisait des références sexuelles, il me faisait des câlins alors que je voulais partir, il prenait du plaisir et était parfaitement conscient de ce qu'il faisait à l'écart de tout autre adulte, il était malin", a conclu le jeune homme.
Avec AFP
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