L'affaire avait été révélée en mai dernier. Elle a connu son épilogue jeudi 3 juillet au tribunal judiciaire de Caen. Deux hommes comparaissaient pour abus de confiance, recel et blanchiment, dans le cadre de la succession de Léopold Sédar Senghor, ancien président, poète et écrivain sénégalais, qui vécut plusieurs années à Verson, près de Caen.
Le gendre de l'héritière en cause
Au cœur du dossier : l'héritage de son épouse, transmis à sa sœur, puis à une auxiliaire de vie, unique bénéficiaire après le décès de cette dernière sans héritier. Rapidement dépassée, l'auxiliaire de vie accepte l'aide de son ex-gendre, qui obtient une procuration pour gérer ses comptes. Mais au mépris des limites fixées, il vend bijoux et objets de valeur, notamment via un expert joaillier parisien. Une vente prévue à Bayeux alerte finalement un huissier, qui contacte l'héritière… Le pot aux roses est découvert. Elle porte plainte.
Un abus flagrant
A la barre, le gendre assure avoir agi "pour aider sa belle-mère", mais peine à convaincre. L'expert, lui, affirme avoir cru à la bonne foi du client. La procureure dénonce un "abus flagrant" et demande des peines lourdes.
Le joaillier est relaxé. Le gendre, en revanche, est reconnu coupable. Il écope de 12 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, d'une interdiction de gérance pendant 10 ans et d'une inéligibilité de cinq ans. Il devra verser 87 738,18 € à la victime pour ses préjudices matériels, 1 500 € pour le préjudice moral et 3 000 € de frais d'avocat. Il est également condamné à 15 000 € d'amende, dont 10 000 avec sursis.
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