C'est un dispositif qui existe déjà dans la Manche, l'Eure, et autour du Havre. Depuis ce mardi 1er juillet, et au moins jusqu'à la rentrée, il faut désormais obligatoirement composer le 15 avant de pouvoir se rendre aux urgences dans le Calvados. Un médecin régulateur du Samu pourra ainsi évaluer votre situation et vous orienter vers la meilleure solution. D'après Kévin Lullien, directeur de l'offre de soins à l'Agence régionale de santé (ARS) Normandie, ce dispositif fait baisser de 20 à 30% la fréquentation des urgences. "Une partie des appels ne sont pas dirigés vers les urgences, mais vers une offre de ville, chez un médecin généraliste."
Pourquoi le Calvados est concerné ?
Une raison simple, mais logique : le Calvados est un département touristique, qui voit sa population augmenter durant l'été. Cependant, durant l'été, de nombreux soignants prennent des congés. "Il faut être attentif, afin d'éviter d'être submergés", avance le directeur. Et puis une nouveauté, qui engrange la mise en place de ce dispositif. "Nous avons une situation plus tendue concernant le niveau des effectifs médicaux", constate Kévin Lullien.
Chaque année, des médecins intérimaires venant de toute la France arrivent en renfort. Cependant, "depuis deux ou trois ans, il y a moins d'intérimaires disponibles en France", et donc dans le Calvados. Deuxième point, le département est cette année plus touché concernant les départs, ou l'absentéisme pour congés maladie ou maternité. "C'est plus difficile de remplir les plannings."
Kévin Lullien
Si cette "tension" concerne le Calvados, deux secteurs sont d'autant plus touchés. "La situation est plus compliquée sur le territoire de Caen, et celui de Deauville." L'hôpital privé Saint-Martin vient d'annoncer la fermeture de ses urgences la nuit pendant deux mois, tandis que celui de la Côte fleurie est régulièrement en incapacité d'accueil.
Et à la rentrée ?
Dans la Manche par exemple, le dispositif concernait d'abord un territoire, avant d'être étendu, et d'être en place désormais depuis plus d'un an. "On va évaluer à la rentrée, se demander d'abord ce que cette décision a entraîné en termes de fréquentation des urgences. Les patients ont-ils pu être redirigés ?", avance Kévin Lullien.
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