"Quand je suis arrivé dans la commune, en 1993, il y avait deux médecins à temps plein, un dentiste à temps partiel et deux kinés. Aujourd'hui, on n'a plus personne." Les premiers mots de Vincent Beaumont, maire de La Ferrière-aux-Etangs, près de Flers, depuis 2008, donnent le ton. Du 29 mai au 4 juin, l'élu va rejoindre l'Assemblée nationale, à pied, pour protester contre les déserts médicaux dans l'Orne.
"L'occasion de porter une noble cause"
Début avril, les députés avaient voté en faveur de la régulation des médecins sur le territoire. "Ma démarche s'inscrit dans un contexte où il y a déjà un travail législatif sur le sujet. L'esprit de ce projet de loi, c'est de mieux répartir les médecins sur le territoire et mieux former les soignants de demain. La régulation concerne les territoires surdotés de médecins et il est important de le rappeler", précise Vincent Beaumont avant d'ajouter que "dans notre histoire, les marches ont été l'occasion de porter de nobles causes."
Au total, le maire de La Ferrière-aux-Etangs va traverser 12 communes avant son arrivée à Paris, le 4 juin. "C'est l'occasion de rencontrer des élus pour collecter des informations sur ce qu'il se passe dans toutes ces zones", explique-t-il.
"L'accès aux soins ne doit pas dépendre du code postal"
Le dernier médecin installé à La Ferrière-aux-Etangs est parti le 14 décembre 2024. "Une de nos concitoyennes a récemment été diagnostiquée d'un cancer, à Baclesse. Les médecins lui ont dit de voir la suite avec son médecin traitant mais elle n'en a pas. Elle a dû contacter une trentaine de personnes avant de trouver un médecin en mesure de l'accueillir. C'est inacceptable, notre accès aux soins ne devrait pas dépendre de notre code postal", conclut Vincent Beaumont.
Vincent Beaumont sur la situation à La Ferrière-aux-Etangs
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