La photo a été prise à Roncherolles-sur-le-Vivier (76), en ce lundi 13 mai en début de soirée. Au-dessus du paysage cauchois, une structure nuageuse spectaculaire, en rotation, a brièvement transité. Beaucoup y ont vu une mini-tornade, d'autres un "champi" menaçant. Il s'agissait en réalité d'un phénomène extrêmement rare en Normandie : une supercellule "LT", pour Low Topped.
L'image, signée Philippe Le Goff et partagée par alertes météo Normandie, a fait le tour des passionnés de météo sur les réseaux.
Qu'est-ce qu'une supercellule LT ?
Contrairement aux orages classiques, une supercellule est un orage supercellulaire : il possède une rotation interne appelée mésocyclone. Les versions "LT" de ces supercellules sont plus basses, avec un sommet nuageux qui ne dépasse pas les 10 kilomètres d'altitude.
Elles sont généralement moins hautes que leurs cousines du Midwest américain, mais cela ne les empêche pas de produire des grêlons, des rafales violentes… Leur formation nécessite des conditions bien particulières :
- Une instabilité atmosphérique modérée
- Un fort cisaillement des vents (changement de direction et de vitesse avec l'altitude)
- Et une tropopause – cette frontière dans l'atmosphère – relativement basse
Photo prise de Catenay, 76. - Caroline Debisschop
Pourquoi ce phénomène est-il si rare en Normandie ?
En Normandie, tous les ingrédients ne sont pas souvent réunis pour donner naissance à une supercellule LT. La région est en effet soumise à un climat océanique tempéré, ce qui limite les contrastes thermiques nécessaires à une forte instabilité de l'air.
Ajoutez à cela un cisaillement des vents souvent trop faible, et une tropopause plus élevée qu'ailleurs en Europe : les chances d'assister à une telle structure sont extrêmement minces.
Un événement météo exceptionnel à ne pas banaliser
Selon les spécialistes, seuls quelques épisodes de supercellules LT ont été recensés en Normandie ces dernières années. On se souvient notamment de celui du 8 septembre 2013, resté dans les annales des chasseurs d'orages.
Ces phénomènes, bien que brefs, rappellent que la météo normande peut parfois réserver des surprises… à condition d'avoir l'œil – et un bon appareil photo.
Photo prise à Yvetot, 76. - Olivier le Tinnier
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Pour information, une mini tornade ça n'existe pas, c'est pour cela qu'il existe l'échelle de Fujita, qui classe les tornades de ef0 à ef5. La mini tornade n'existe que dans le monde journalistique qui visiblement ne tient pas compte de la science. A bon entendeur.