De nouveaux internes sont arrivés lundi 5 mai à l'Hôpital Mémorial de Saint-Lô. Parmi les 62 nouveaux arrivant, 27 entrent dans des services de médecine généraliste. Les autres se spécialisent quant à eux dans différents services comme l'ophtalmologie, au SAMU ou encore en pharmacie. Ils arrivent dans un contexte inflammable puisqu'une loi d'obligation d'installation visant les nouveaux médecins généralistes est actuellement discutée à l'Assemblée nationale. Le projet derrière cette loi : réduire le nombre de déserts médicaux en France en obligeant les nouveaux médecins à s'installer dans ces zones. En France, 87% du territoire est classé "désert médical". Dans la Manche, un recensement de 2023 dénombre 130 médecins généralistes pour 100 000 habitants.
Les internes expriment leur mécontentement
Une difficulté supplémentaire
Pour les nouveaux internes saint-lois, ce projet de loi ne prend pas en compte les difficultés inhérentes à leur métier. Ils rappellent notamment la dureté des concours, les conditions de travail compliquées ainsi que le salaire qui reste selon eux trop faible compte tenu du travail fourni.
Leur crainte principale, c'est "qu'ils contrôlent nos installations", explique un interne en gynécologie. Ils estiment aussi qu'effectuer un "service public" en tant qu'internes constitue déjà un effort, puisqu'ils ne choisissent pas forcément leurs affectations et déménagent tous les six mois. Pour un interne au Samu, "on n'a pas un problème de répartition des médecins mais un problème de nombre de médecins en France".
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