Près de Caen. Sucrerie de Cagny : la démolition du site a commencé 

Vous avez peut-être aperçu une grue géante le long de la route D613, entre Caen et Lisieux. La maison Saint-Louis Sucre a débuté la démolition de la sucrerie de Cagny mardi 12 décembre, avec l'accord de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et des transports (DREAL). "Le permis de démolir n'a pas été nécessaire car le site n'est pas dans un périmètre soumis à l'accord de l'Architecte des bâtiments de France (ABF)" précise le maire Eric Margerie.

"Le donjon d'un château qui tombe"

Deux silos de 16 000 et 21 000 m³ sont en cours de démolition. A 200m de ce chantier impressionnant se trouve la maison de M.Rémond. Cet habitant qui a grandi dans la commune a une vue directe sur la gigantesque grignoteuse. "J'ai entendu un bruit infernal à partir de sept heures. C'est impressionnant. J'ai toujours connu ce grand monument, raconte-t-il. C'est bizarre de le voir détruit, du jour au lendemain". Implanté depuis 1951 dans la commune, le site employait environ 80 salariés en plus des saisonniers.

Le site de Cagny a fermé ses portes en 2020. 

C'est aussi une page qui se tourne pour le président de la communauté de communes Val-ès-Dunes Philippe Pesquerel. "C'est le donjon d'un château qui tombe", dit-il.

Que va devenir le site de Cagny ?

Depuis la fermeture du site, un projet de production d'hydrogène a été évoqué par un éventuel repreneur. Le propriétaire d'une société de transport s'était aussi emparé du sujet. Mais en novembre 2022, la communauté de communes (CDC) de Val-ès-Dunes a décidé de préempter le terrain de 70 hectares du site industriel. Actuellement en négociation avec Saint-Louis Sucre, elle souhaite à terme, accueillir des entreprises créatrices d'emploi "en évitant toutes nuisances sonores et polluantes" tient à préciser le maire de la commune. 

Le chantier de démolition sera suivi d'une dépollution avant d'envisager l'avenir du site. Pour la communauté de communes, l'avenir pourrait se dessiner autour d'un nouveau projet industriel au moins sur la moitié du site. "Ce site a un poste électrique, un poste haute pression de gaz, il est équipé d'une station d'épuration neuve. Il se trouve aussi proche de la voie ferrée", argumente Philippe Pesquerel. Il ne sera pas question de développer de nouveaux logements. Le projet pourrait se débloquer en début d'année 2024.