Le vaccin, seul salut face à la pandémie de Covid-19 ? Alors que le président de la République Emmanuel Macron pourrait évoquer la stratégie du gouvernement à ce sujet lors de son allocution du mardi 24 novembre, chacun s'interroge. Sur tendanceouest.com, vous avez été 71 % à indiquer que, selon vous, le futur vaccin ne devait pas être obligatoire. Nombreux sont aussi ceux à exprimer leur inquiétude face au manque de recul sur les effets indésirables, à court ou long terme, de vaccins conçus par les chercheurs et les laboratoires en un temps record.
La Normandie, bonne élève
Les Normands font pourtant figure de bons élèves en matière de vaccination ces dernières années.
Selon les données de Santé publique France, la Normandie est en deuxième position du top 5 de la couverture vaccinale par région pour la grippe, pour la saison 2019-2020. En France, le taux moyen était alors de 47,8 %.
La Normandie est la seconde région de France où la couverture maximale a été la plus importante pour la saison 2019/2020.
Chez les moins de 65 ans à risque, la Normandie prend même la tête du podium (35,7 %, devant les Hauts-de-France avec 35,1 %).
Dans la lutte contre le papillomavirus pour les jeunes filles, la Normandie donne aussi l'exemple. "La couverture vaccinale se situe autour 45 % dans la région, c'est dix points au-dessus du reste de la France", explique le Dr Stéphane Erouart, médecin en santé publique affecté à la cellule normande de Santé publique France.
Contre la diphtérie, le tétanos, la polio ou encore la coqueluche, les chiffres sont moins contrastés. "Le calendrier vaccinal a été simplifié, mais tout le monde ne l'a pas en tête. Ce sont des maladies qui ont été quasiment éradiquées. La perception du risque est donc plus relative", concède le spécialiste.
L'ombre de H1N1
Face à la pandémie de Covid-19, les Normands feront-ils preuve de défiance ? "Il y a encore beaucoup d'inconnues sur la stratégie vaccinale, ce qui peut expliquer une partie des réserves", note le Dr Erouart. Et de poursuivre : "L'adhésion à la vaccination passe généralement par le médecin ou le pharmacien."
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Tout le monde a par ailleurs encore en tête le fiasco de la campagne contre le H1N1, aussi appelé grippe A (NDLR : en 2009-2010). Les centres de vaccination, montés de toutes pièces, n'avaient finalement convaincu que peu de Français. À peine 8 % de la population. Les chiffres en Normandie avaient alors été du même ordre.
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