A la barre des prévenus : L.B, 52 ans, et sa femme O., 53 ans. Cette dernière avait commencé à se prostituer en 2003 dans un fourgon, en forêt de Balleroy. Puis, elle a installé son "activité" sur les quais de l’Orne. L’une de ses filles, D.M, est venue la rejoindre fin 2006 pour se livrer à la même activité, "seule et de son plein gré"”, afin de nourrir ses deux filles restées au Cameroun.
Le père, la mère, la fille, le fils, le cousin...
En même temps, un "cousin" de la famille, décrit par le patriarche comme "déprimé, malheureux et sans papiers" arrive dans le Calvados. Le quinquagénaire lui prête ses papiers, afin qu’il obtienne une carte professionnelle d’agent de sécurité. En échange, le "cousin" doit lui reverser une partie de ses salaires.
Contribuer au train de vie de la famille
Les "complications" surviennent lorsque le fils de la famille ramène à son tour sa femme "du pays". Celle-ci doit se prostituer afin de contribuer "au train de vie de la famille", tout comme une nièce. Une thèse réfutée par les trois principaux prévenus. Le mari, poursuivi lui aussi pour proxénétisme, déclare tout ignorer des pratiques de son épouse.
Le tribunal a finalement condamné L.B à quatre ans d’emprisonnement avec maintien en détention. O.B écope de la même peine. D.M est condamnée à deux ans d’emprisonnement avec maintien en détention. Tous sont reconnus coupables de proxénétisme aggravé de 2007 à 2011 à Balleroy, Caen et Hérouville.
Ils sont également reconnus coupables d’aide à l’entrée irrégulière d’étrangers en France. Deux autres de leurs enfants sont aussi condamnés à dix-huit et quatre mois de prison avec sursis.
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