Rouen. Lubrizol : la ministre de la Santé auditionnée par les sénateurs

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a été auditionnée mardi 12 novembre 2019 par la commission d'enquête sénatoriale mise en place après l'incendie de Lubrizol.

Publié le 12/11/2019 à 17h53 - Par Alix Cagnard

Rouen. Lubrizol : la ministre de la Santé auditionnée par les sénateurs — La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a été auditionnée mardi 12 novembre 2019 par la commission d'enquête sénatoriale mise en place après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime). - Sénat

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L'incendie du jeudi 26 septembre 2019 a "suscité une profonde inquiétude" de la population de Rouen (Seine-Maritime). La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a été auditionnée, mardi 12 novembre 2019, par la commission d'enquête sénatoriale faisant suite à cette catastrophe.

Un "impact sanitaire réel"

Elle a rappelé que l'une des priorités avait été "l'évaluation des effets sanitaires immédiats du panache de fumée", en raison des nombreux produits toxiques qui ont brûlé. Les recherches de toxiques, menées "en urgence" grâce au matériel des sapeurs-pompiers, "ont permis de rassurer les services de santé et la population", affirme Agnès Buzyn.

"L'impact sanitaire est réel, mais modéré", poursuit la ministre de la Santé, en évoquant le premier bilan obtenu auprès de Santé publique France. 259 passages aux urgences ont été enregistrés les jours suivants l'incendie pour des nausées ou des céphalées. Dix personnes ont été hospitalisées, mais "aucun cas grave n'a été rapporté".

Des "inquiétudes légitimes"

Elle rappelle qu'aucun résultat rendu public à ce jour n'a montré de dépassement des "valeurs seuil" sur différents types de polluants examinés après l'incendie. "Je reste engagée pour tirer toutes les leçons de cette crise car nous avons des leçons à tirer", admet Agnès Buzyn devant les sénateurs, en soulignant la mobilisation des services de l'État dans ce dossier et des professionnels de santé.

"Nous n'avons pas su répondre aux inquiétudes légitimes de la population, notamment concernant les risques sanitaires et environnementaux liés à d'éventuelles contaminations, poursuit la ministre de la Santé. Je pense qu'il conviendra de réfléchir collectivement à de nouveaux modes d'information et de communication auprès de la population."

Elle a expliqué avoir pu "rassurer" la population lorsqu'elle a eu des "bases scientifiques" pour appuyer ses propos. "Mais je ne cherche pas systématiquement à rassurer", affirme Agnès Buzyn qui s'était rendu à Rouen au lendemain de l'incendie de l'usine Lubrizol.

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