Cherbourg. Prison de Cherbourg : "décision début octobre" dit la ministre

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, est en visite dans l'Orne jeudi 20 septembre 2018. Interrogée à cette occasion sur les projets de constructions de nouvelles prisons dans le grand ouest, dont celle de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), elle a indiqué qu'elle prendrait une décision "au moment où la loi sera présentée, début octobre 2018". La réforme de la justice sera en effet présentée au Sénat le mardi 9 octobre 2018.

8000 détenus de moins

Nicole Belloubet a néanmoins rappelé que le plan pénitentiaire comprend une refonte de la politique des peines, qui impactera directement le volet immobilier de la réforme. Elle a en outre indiqué qu'une étude d'impact réalisée par ses services prévoyait une baisse de 8000 mises en détention dans les années à venir.

"Cette baisse aura un impact sur les constructions pénitentiaires. Nous aurons besoin de moins de constructions que ce qui avait été initialement prévu. C'est ce que nous sommes en train d'évaluer et de finaliser, pour début octobre 2018".

Prévue par François Hollande

La construction d'une nouvelle maison d'arrêt de 200 places, sur la commune déléguée d'Equeurdreville, à Cherbourg-en-Cotentin, avait été confirmée par le gouvernement de François Hollande dans les tout derniers mois de son quinquennat. "La zone d'activité de Bénécère est un terrain intéressant (...) Bien situé dans l'agglomération, il est facilement accessible et proche, notamment, du tribunal de grande instance de la ville ce qui simplifiera les extractions judiciaires" soulignait le ministère alors dirigé par Jean-Jacques Urvoas, en février 2017. Une annonce néanmoins tardive, qui avait été pointée du doigt par des élus de Saint-Lô, où un projet est aussi dans les cartons depuis le mandat de Nicolas Sarkozy.

La députée de Cherbourg, Sonia Krimi, s'était exprimée sur le sujet lors de sa rentrée politique début septembre 2018, vantant elle aussi la situation de la future prison, mais aussi son acceptation par les habitants, puisqu'une maison d'arrêt est implantée depuis longtemps en cœur de ville. Elle avait alors plaidé pour une "continuité de l'État" en la matière.