Dans la nuit du 23 au 24 juillet 2017, Sih Ahmed Benabia, 38 ans, brise la vitre de la cuisine d'une habitation au Petit-Quevilly en compagnie de deux autres personnes mineures qui seront remises en liberté. Il connaît les lieux par la description qu'en a faite un ami commun avec la victime, qui l'avait hébergé quelque temps auparavant. Le butin était donc annoncé, matériel numérique et divers objets de valeur.
C'est à Paris qu'il est interpellé au cours d'un contrôle de police. Celle-ci surveillait alors des individus affairés autour de deux sacoches. La suspicion d'échange d'objets illicites est aussitôt envisagée par les policiers. Dans les sacoches, on retrouve des outils numériques que la victime reconnaîtra lui appartenir, le téléphone portable du prévenu comportant plusieurs numéros de complices et la photo d'une voiture qui permet d'identifier le prévenu comme auteur du délit.
Il évoque le hasard
Placé en garde à vue, il prétend tout d'abord avoir acheté le lot d'objets puis se ravise et reconnaît le cambriolage en disant qu'il s'est trouvé là "par hasard". L'enquête montrera qu'au moins une personne connaissait les lieux et ce qu'ils contenaient, vraisemblablement l'ami qui avait été hébergé par la victime. "Je n'ai pas prémédité le vol", se contente de dire le prévenu à la barre.
Aucune mention n'est portée à son casier judiciaire. La partie civile constate que "le préjudice moral est important", et le Ministère public conclut que "tout a été bien préparé, le délit est avéré". La défense quant à elle assure que "le prévenu n'est pas l'organisateur du délit".
À l'issue des délibérations, le tribunal le reconnaît coupable des faits reprochés, le condamne à un an de prison ferme et prononce son maintien en détention.
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