Caen. Médecins intérimaires : des salaires plafonnés à 1 400 € par jour

Depuis le 1er janvier 2018, la rémunération des salaires des médecins intérimaires est plafonnée. Une mesure qui va dans le bon sens pour directeur des personnels médicaux du CHU de Caen.

Publié le 18/01/2018 à 17h29 - Par Pierre DUMENIL

Caen. Médecins intérimaires : des salaires plafonnés à 1 400 € par jour — Yann Tanguy est directeur des personnels médicaux au CHU de Caen (Calvados). - Marie-Charlotte Nouvellon

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Pour éviter que les hôpitaux aient trop souvent recours à des médecins intérimaires pour lutter contre la pénurie de praticiens, l'État vient de plafonner leur rémunération. Une mesure qui affecte bien entendu le CHU de Caen (Calvados), qui a recours à l'intérim "uniquement pour des postes d'anesthésistes, précise Yann Tanguy, directeur des personnels médicaux. Ils représentent actuellement un peu moins d'un dixième de nos besoins, c'est beaucoup moins que dans certains autres hôpitaux."

Un budget de 100 000 € par an

Désormais limité à l'équivalent de 1 400 € pour 24h travaillées, le nouveau forfait entre en vigueur pour tout contrat signé depuis le 1^er janvier 2018. Il permet de faire des économies - leurs salaires représentent une centaine de milliers d'euros par an pour le CHU - mais surtout d'améliorer la "cohésion et l'équité dans les équipes", avance Yann Tanguy.

"En fonction des statuts, de l'âge des médecins, les rémunérations des intérimaires peuvent aller du simple au double, parfois du simple au triple. Et il est toujours délicat d'avoir un confrère qui fait le même travail que vous mais qui a un salaire plus important."

Plus d'intérim en 2021 ?

Au-delà de cette mesure, il assure que "grâce au travail des équipes mais aussi de la filière universitaire et de la direction des ressources médicales", les postes d'anesthésistes devraient être progressivement pérennisés. L'objectif : ne plus avoir besoin d'avoir recours à l'intérim d'ici 2020-2021.

Une harmonisation qui "n'est pas neutre quand l'important que représente ce travail en termes d'investissement pour assurer la continuité des soins, particulièrement lourde dans un CHU." Une mission pour laquelle tous les hôpitaux peinent à recruter et qui, pourtant est essentielle. Car "sans anesthésistes, pas de bloc opératoire."

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