Graffitis : l'art de la rue a trouvé sa place à Caen

“Le fait que les gens s’arrêtent pour la prendre en photo nous fait plaisir car cela offre un coup de projecteur sur ce quartier et sur sa mémoire ouvrière”, assure “Sane2”, l’auteur de ce tableau urbain. “C’est un projet chargé d’émotion parce qu’il interpelle les gens”.

Vendu en galerie d’art
Depuis dix ans qu’il fait parler ses bombes en aérosol avec notamment le support de l’association Aero, basée à Hérouville, l’auteur a parouru beaucoup de chemin. “Au début des années 2000, jamais je n’aurais pensé vendre des graffitis dans des galeries d’art”, se réjouit-il.

Artiste indépendant depuis 2006 âgé aujourd’hui de 35 ans, il enchaîne les commandes, de la décoration de  collèges à celle d’une nouvelle salle de spectacle en centre-ville, des murs de la foire de Caen à ceux laissés à l’abandon. “La population accueille de mieux en mieux le graffiti à condition que ce ne soit pas fait n’importe où et n’importe comment”. Début 2012, les murs du Clos Joli auront cependant disparu...