Lundi 13 mars 2017, des élus du Conseil régional de Normandie ont présenté les journées "Normandie pour la paix" qui auront lieu les jeudi 23 et vendredi 24 mars 2017 à l'abbaye-aux-dames à Caen. "Ce premier rendez-vous est l'occasion pour nous d'expliquer la démarche et de rappeler en quoi la Normandie est légitime quant à l'organisation de ce futur forum international sur la paix", expose Francois-Xavier Priollaud, vice-président en charge des affaires européennes à la Région.
Obama invité
Des dirigeants politiques d'aujourd'hui et de demain, ainsi que des intellectuels, des diplomates, voire des leaders économiques, sont attendus dans le Calvados en juin 2018, pour parler de géostratégie à l'échelle de la planète, lors de la première édition de ce sommet. Une invitation a déjà été envoyée à l'ancien président américain et prix Nobel de la paix, Barack Obama.
Aucun rendez-vous mondial à l'heure actuelle
Les élus sont partis du constat qu'il n'existe pas dans le monde de rassemblement dédié à ce sujet. "Il faut que ce rendez-vous soit utile car sinon il s'essoufflera vite, prévient le président du Conseil régional de Normandie, Hervé Morin. Nous ne remplacerons pas l'Organisation des Nations unies, mais c'est parfois dans des cénacles moins formels que des solutions sont trouvées. L'idée c'est de permettre à certains de renouer le dialogue, de trouver des clés pour apporter des solutions à des situations tendues".
Un enjeu pour le rayonnement de la Normandie
Avec un passé marqué par le Débarquement de juin 1944 et un tourisme mémoriel qui attire jusqu'à 700 000 personnes chaque année dans la région, les porteurs du projet veulent relever le pari d'accueillir, chaque année en juin, le monde en Normandie sur une quinzaine de jours, au-delà des commémorations habituelles.
En toile de fond, le rayonnement de la région est en jeu. Ce futur forum pour la paix s'inscrit dans une politique globale de dynamisation du territoire, à l'image de la candidature de la Normandie pour accueillir l'exposition universelle de 2025 ou de la volonté de servir de camp de base à certaines disciplines pour les Jeux olympiques de Paris 2024 si la capitale française est retenue. "Vous imaginez l'impact qu'un tel sommet sur 15 jours pourrait avoir pour la région !", rêve déjà Hervé Morin. Comme l'économie ou l'environnement, la paix dans le monde pourrait alors avoir elle aussi son rendez-vous.
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