Le lin bio de la région a trouvé son étendard. Depuis deux ans, l'association Lin et Chanvre Bio travaille sur la création d'une étole 100% bio, un produit emblématique pour la quinzaine de producteurs de Seine-Maritime, mais aussi de l'Eure et de Seine-et-Marne qui ont converti leur mode de production. Cette étole a été présentée ce lundi 28 novembre 2016 à Alternoo, à Rouen (Seine-Maritime).
Débloquer les freins chez certains producteurs
Le challenge ? Proposer aux agriculteurs de la région, où se concentre la majorité de la culture de lin française, un mode de production plus éthique, où l'impact sur l'environnement est minoré.
"Pour le lin, il y a un défi technique sur le désherbage mais qui ne fait pas franchement diminuer les rendements, assure Céline Hervieu, productrice de lin bio dans l'Eure. Avec cette étole, nous voulons aussi faire passer le message que le bio dans la culture du lin est possible, de débloquer les freins chez certains producteurs qui pourraient se convertir."
La production suivie de A à Z
Du champ de lin au dernier fil tissé, la provenance de l'étole est certifiée GOTS (Global organic textile standard). "Non seulement les fibres sont bio, mais les procédés de fabrication ensuite sont également garantis sans produit chimique dangereux et réalisés dans de bonnes conditions de travail", précise Matthieu Rios, animateur de l'association.
Pour le producteur, c'est également l'opportunité de suivre le devenir de son lin. "En général, on dépose à la coopérative et c'est fini, explique Céline Hervieu. Ce projet nous a aussi permis de découvrir plein de choses sur notre filière".
Un premier pas vers la vente de tissu
La collection, une première à cette échelle en France, a été dessinée par Nina Giorgi, styliste impliquée depuis de longue année dans la création en coton bio. Ses motifs ont été adaptés sur huit modèles différents, en fonction des matières disponibles, vendus 70 € l'unité.
Pour le moment, une série limitée de 385 modèles a été tissée. Les étoles seront disponibles dès le 5 décembre sur le site Internet, sur quelques marchés de Noël ou directement chez les producteurs disposant d'une boutique. "Nous attendons de voir comment le projet prend, précise Matthieu Rios, et pourquoi pas lancer un peu plus tard la production de tissu vendu au mètre".
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