Ventes entre particuliers : de la prudence !

Ne pas payer d’honoraires de négociation, compris entre 4 et 10 % du montant du bien, est plutôt séduisant. Le marché de la vente entre particuliers connaît ainsi du succès sur les sites d’annonces gratuites. Mais du vendeur ou de l’acquéreur, qui fait la meilleure affaire ? “En direct, l’acquéreur n’ose pas toujours négocier de la même manière que s’il passe par un professionnel de l’immobilier”, explique Me Aymeric Cours-Mach, notaire à Caen. “Le vendeur peut quant à lui avoir une idée erronée de la valeur de son bien”. Dans bien des cas, l’économie réalisée sur les frais d’agence est alors nulle ou dérisoire.

Quoiqu’il en soit, il y a des règles à respecter. Dans un premier temps, il vous faut “bien décrypter les annonces et ne pas vous laisser emballer par une annonce alléchante”.

Soyez curieux !

Au cours de la visite, soyez curieux ! En matière de copropriété, exigez de pouvoir consulter tranquillement les trois derniers procès-verbaux d’assemblée générale. Pour un bien individuel, interrogez les propriétaires sur les travaux effectués dans la maison durant les dix dernières années. Concernant l’offre, elle ne diffère pas de celle formulée avec un agent immobilier : elle doit être écrite et surtout limitée dans le temps, “un délai raisonnable de 48 à 72 heures”, préconise le spécialiste. Une fois qu’ils se sont entendus, vendeur et acquéreur doivent contacter leurs notaires pour organiser la signature d’un compromis de vente. Légalement, l’acquéreur dispose ensuite d’un droit de rétractation de sept jours.