L'étalonnage du Haras National du Pin va à la coopérative des éleveurs

L'étalonnage, c'est l'activité "reproduction", dont l’État se désengage. 4 candidats étaient en compétition. 2 acteurs privés : des galopeurs avec Guy Chérel, ainsi qu'un projet managé par un anglais), mais aussi la Coopérative d'Insémination Artificielle de L'Aigle, et la Scic des éleveurs.

Ces derniers, représentés par Jean-Pierre Viel – président de l'anglo-normand, Philippe Delaunay, Jean-Claude Hallais, le Dr Jean-Marc Betsch, et Philippe Martin, président de l'Adep ont été auditionnés le vendredi 28 février en fin de matinée, par un comité composé de : 

La directrice du Haras du Pin Sophie Lemaire,

Florence Méa représentant Christian Vannier directrice général de l'IFCE,

Geneviève Ardent, directrice de l'école des Haras,

François Gomord et René Cornec du Conseil général de l'Orne,

Geneviève de Sainte Marie, directrice générale de France Haras

Laurent Mangold Vétérinaire membre de France Haras.

La Scic (Société coopérative d'intérêt collectif) a donc été choisie. L'information est officielle depuis ce mardi matin 2 juillet à 9h. Les personnels concernés ont été informés quelques minutes plus tôt.

Il faut maintenant passer du projet "papier" à la concrétisation

66 souscripteurs, essentiellement des éleveurs bas-normands, mais aussi d'autres, de toute la France, possèdent chacun une part de la coopérative, à 1000 euros. Il faut finaliser les statuts, un groupe de gouvernance bénévole. Une assemblée générale constitutive est prévue, mais sans doute pas avant septembre.

Philippe Martin, président de l'association des éleveurs de chevaux de sports de la circonscription du Pin :

Jean-Pierre Viel souligne la volonté des éleveurs (ndlr : de trot, en ce qui le concerne) à participer au développement de l'image du Pin. "il est important que les éleveurs eux-mêmes se soient mobilisés", explique-t-il :

Concrètement, on sait déjà que les 6 personnels du Haras qui avaient la charge de l'étalonnage, seront tous repris par la nouvelle structure. "ils ont un savoir-faire exceptionnel" souligne Philippe Martin. Les étalons, propriétés de l'Etat seront "mis à disposition" sous une forme qui reste à définir.

La Scic envisage déjà de travailler avec d'autres haras, d'autres régions françaises, et de faire tourner les étalons d'un site à l'autre. Il y en a une petite dizaine, actuellement, au Pin, que des éleveurs privés pourraient compléter avec leurs propres chevaux.

Sophie Lemaire, directrice du Haras du Pin, se réjouit qu'une solution ait pu être trouvée quant à l'étalonnage :

L'ambition est de refaire du Pin, le "pôle" des éleveurs de l’Orne, voire de plus loin. 21 pays étrangers élèvent actuellement des trotteurs français.

"On a obligation de résultat, on en a au minimum pour 3 ans à se retrousser les manches", conclut Philippe Martin.