Ce sont des policiers chargés de ce genre de répression qui ont permis de faire débuter l'enquête. A Bernières-sur-Mer, sur le littoral du Calvados, des fichiers pédopornographiques sont téléchargés sur l'ordinateur d'une femme. Interrogée, celle-ci tombe des nues. En fait, c'est son mari qui se livre à cette débauche.
Il ne voulait pas nuire
Mis en garde à vue le 5 janvier 2022, il reconnaît avoir téléchargé 17 131 fichiers comportant des images de jeunes enfants. L'homme de 68 ans explique qu'il n'allait pas bien et avait une situation familiale compliquée. Ces photos lui procuraient du plaisir.
Au tribunal de Caen jeudi 18 décembre dernier, il confirme ses aveux. Il a agi par manque de lucidité et n'avait pas l'intention de nuire. "Comprenez-vous que c'est illégal ? Vous cautionnez indirectement ce trafic", lui assène la présidente. Il avoue qu'il en a pris conscience tardivement. "Quelles garanties présentez-vous aujourd'hui pour que cela ne se reproduise pas ?" lui demande-t-elle.
Il explique qu'il suit un traitement, et voit régulièrement un psychologue. Le procureur s'insurge : "Comment n'avez-vous pas été choqué par ces images ? Il y a des bébés qui se font violer. Les enfants concernés sont bien réels." Le prévenu reconnaît qu'il ne s'en rendait pas compte avant. Il n'a aucune mention sur son casier judiciaire. Il est toujours en couple avec son épouse.
Prison avec sursis
Dans son réquisitoire, le procureur indique que l'homme est compliqué à suivre. Comptait-il vraiment sur ces fichiers pour résoudre ses problèmes de couple ? L'avocat de la défense dit que son client avait des problèmes sérieux dans sa vie privée. Maintenant, il va mieux et depuis 4 ans il n'y a plus de délit. Après délibéré, l'homme est condamné à 10 mois de prison avec sursis probatoire, obligation de soins, interdiction de toute activité avec des mineurs, inscription sur le fichier des délinquants sexuels.
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