Elu de l'opposition à Hérouville-Saint-Clair, Vincent Louvet a été assigné en justice pour des propos qu'il avait tenus lors de conseils municipaux les 24 février et 31 mars 2025. Il s'interrogeait sur le partenariat "louche" entre la mutuelle Mut'Com et la Ville. Une proximité avec l'extrême droite ainsi que des affiliations avec le fils du maire actuel, Rodolphe Thomas, ont été pointées du doigt.
"Attaqué pour avoir fait son devoir"
Alors qu'il ne faisait qu'exercer son rôle "d'élu" selon son avocate Maître Mari, Vincent Louvet, candidat déclaré pour les municipales 2026, a été assigné en justice par la mutuelle Mut'Com pour "actes de dénigrement", après avoir soulevé plusieurs points qu'il juge "louches", en marge d'un potentiel partenariat entre la mutuelle et la mairie.
Premièrement, Mut'Com est accusée de proximité avec l'extrême droite, notamment par l'intermédiaire son représentant Robert Ottaviani, ancien cadre du Front national selon une enquête du Monde publiée en 2017. A gauche sur l'échiquier politique, Vincent Louvet se justifie en affirmant combattre "coûte que coûte toute arrivée à la mairie de l'extrême droite." Il dit aussi ne pas regretter ses propos.
Dans un deuxième temps, l'implication du fils du maire en poste, Rodolphe Thomas, est jugée déplacée. En effet, Antoine Thomas était désigné comme courtier local de cette mutuelle. "Là, on n'est pas sur une mutuelle qui vise à prendre soin des habitants de la ville, on est sur une association privée, qui vise à collecter des informations confidentielles, dans un cadre purement bénéfique", accuse Maître Mari.
Même si le partenariat entre Mut'Com et la Ville ne s'est pas finalisé, à la suite notamment des propos de Vincent Louvet, ce dernier a cependant été assigné en justice par la mutuelle.
Pas de réponse de la majorité
Une manière, selon lui, de le faire taire, et de l'épuiser, "que ce soit mentalement, physiquement mais aussi économiquement, car cette affaire m'a déjà coûté près de 5 000 euros", ajoute l'élu de l'opposition. Et le montant pourrait s'alourdir si la demande de Mut'Com de verser des dommages et intérêts de 60 000 euros est approuvée par le tribunal judiciaire de Paris. Une procédure de plusieurs mois est en cours pour prouver, ou non, la crédibilité de cette assignation.
Vincent Louvet pointe aussi la "désinformation propagée par Rodolphe Thomas", notamment avec un tract distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la ville, qui le mentionne comme "poursuivi pénalement", "alors que je suis seulement assigné, et qu'une procédure est en cours", répond l'élu de l'opposition.
Contacté, le maire d'Hérouville-Saint-Clair, Rodolphe Thomas, n'a pas voulu répondre à nos questions, afin de "ne pas entrer dans le jeu de M. Louvet", selon le service communication de la Ville. Ils ne souhaitent pas commenter l'affaire "tant que l'instruction est en cours".
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