L'euphorie est toujours bien présente, lors de l'un des derniers entraînements en France métropolitaine du CMS Oissel, jeudi 20 novembre. Moins d'une semaine plus tôt, le club de football de National 3 sortait en Coupe de France Quevilly Rouen Métropole, son grand frère de National 3 à l'issue d'une belle remontée puis d'une séance de tirs au but qui a tourné à son avantage. "C'est mon domaine, c'est un exercice que je maîtrise. Je savais que j'en sortirais au moins un", raconte confiant Steven Yabusele, le portier d'Oissel, héros du soir. Au 8e tour, les joueurs iront en Guadeloupe pour affronter Gosier, samedi 29 novembre. Une chance pour ces jeunes qui, pour certains, n'ont jamais voyagé.
On y va pour gagner
Alors, à l'entraînement ce jeudi-là, où plusieurs journalistes et supporters ont fait le déplacement, le staff fait tout pour que les joueurs gardent la tête froide et se concentrent d'abord sur le match de championnat du week-end à Aubervilliers. Visiblement, les esprits n'y étaient pas. Défaite sèche 3 à 0. Sans doute les joueurs avaient-ils déjà la tête aux Antilles qu'ils ont rejointes, lundi 24 novembre. "Ça fait plaisir de faire un tel déplacement, pour la cohésion de groupe, c'est top", lançait le défenseur central et capitaine de l'équipe, Richard Mendy. Les joueurs auront donc eu une semaine pour s'acclimater. Et ils n'entendent pas faire de la figuration. "On n'a pas fait ce parcours pour prendre des vacances. On y va pour gagner. Le défi, c'est de décrocher une rencontre contre un club de Ligue 1 ou de Ligue 2", reprend le capitaine.
Le coach, Dramane Dillain, ne s'enflamme pas, même s'il considère qu'ils ont "déjà gagné" dans cette Coupe de France. "Il faut rester humble, c'est ce que je leur dis dans le vestiaire. Il faut du courage pendant le match et de la sagesse après, insiste le technicien. Ça nous permet de retrouver de la fraîcheur mentale." Sur le terrain, le CMS Oissel ne partira pas favori. "Si on est sortis là-bas, ce ne sera pas horrible, mais on y va quand même pour créer l'exploit. J'y crois évidemment, sinon on n'y va pas !", insiste Dramane Dillain, qui a vécu lui-même comme joueur des expériences incroyables en Coupe sous les couleurs de l'US Quevilly. Ce qui est sûr, c'est que les joueurs, à distance, auront tout un club derrière eux pour les pousser. "Quand on voit la joie de tous les gamins, c'est un succès populaire. Mais c'est avant tout une victoire des joueurs, d'une équipe, des éducateurs, d'une ville. C'est la victoire d'un collectif", confirme le président du club, Didier Bedina. Des passions heureuses dont la Coupe de France a le secret.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.