L'explorateur rouennais Matthieu Tordeur repart le 29 octobre en Antarctique pour une mission scientifique d'environ 80 jours avec la glaciologue Heïdi Sevestre. Il se déplacera en kite-ski, du ski tracté par une voile.
Pourquoi le choix du kite-ski ?
"L'Antarctique est un territoire qui fait 25 fois la taille de la France. C'est le continent de tous les extrêmes, c'est le plus froid, le plus sec et le plus venteux de la planète. On va dans un univers qui va être hostile et le kite-ski répond à pas mal de contraintes car il nous permet de nous déplacer très rapidement. Quand les conditions sont réunies, on peut faire 150 à 200km en une seule journée, si bien qu'on peut avoir accès à des points très éloignés et très à l'intérieur de la calotte polaire."
Quel est l'objectif scientifique ?
"Lors de ma dernière expédition avec Heïdi Sevestre au Groenland, on faisait de la science quand on était à l'arrêt. On creusait des fosses à neige pour faire des études sur sa densité et sa concentration en polluants. Pour cette nouvelle expédition, on est plus ambitieux, c'est-à-dire qu'on va faire de la science en permanence puisqu'on va traîner derrière nous sur 4 000km des radars à pénétration du sol qui vont envoyer comme une onde sonar dans la glace pour savoir ce qu'on a sous nos pieds. Ce sont des données qu'on ne peut pas collecter par voie aérienne ou satellite."
Quand ces données
seront-elles disponibles ?
"C'est un peu décevant mais le temps de la science est malheureusement assez long. Il est peu probable qu'on revienne avec une réponse à la fin de l'expédition. Avec un peu de chance, les résultats pourraient être publiés d'ici deux ans."
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