C'est une nouvelle victoire pour le pongiste normand Florian Merrien. Il a brillé à l'Open de São Paulo, du 8 au 14 septembre, en décrochant la médaille d'or en double mixte avec Flora Vautier, également pongiste handisport. Un nouveau succès pour le duo, déjà médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Paris 2024. Pourtant, malgré la ferveur liée aux Jeux, Florian Merrien constate aujourd'hui un net essoufflement : "Le sport n'est plus une priorité et c'est décevant. Le soufflé est retombé pour tout le monde."
"On a très peu de moyens"
Le sponsoring est un sujet récurrent dans le monde paralympique. "On a très peu de moyens et les choses n'évoluent pas beaucoup", regrette-t-il. "On a eu de la visibilité avant et pendant les JO mais après c'est retombé, comme à chaque Jeux", confie le pongiste. "J'avais dit à tout le monde qu'il fallait profiter de cette parenthèse pailletée même si j'espérais que l'élan perdurerait", ajoute ce dernier. Si Florian Merrien assure que grâce à cet événement il a eu de nouveaux partenaires, certains ne sont plus là aujourd'hui. Il reste confiant pour la suite de sa carrière : "J'ai quand même la chance que mes partenaires me suivent encore pour les JO de Los Angeles en 2028, je ne suis pas à plaindre." Sans eux, il l'assure, il n'aurait "pas pu partir au Brésil, faire des entraînements, participer à des tournois, etc.". Même si aujourd'hui le sportif compte à son actif de nombreux titres dont des médailles olympiques, il ne vit pourtant pas du paratennis de table. Il intervient, grâce au Département de Seine-Maritime, dans les établissements scolaires de l'agglomération rouennaise pour sensibiliser les élèves au handicap. "Si demain je pouvais ne faire que du ping-pong, je le ferais", livre-t-il. "Ça m'a malgré tout ouvert des portes et j'ai rencontré plein de monde, il y a quand même du positif", complète-t-il.
Un autre problème auquel doit faire face Florian Merrien concerne les infrastructures sportives. "Nous n'avons pas de structures d'entraînement en France pour les athlètes paralympiques", explique-t-il. Un pôle Espoirs a été créé à Talence, près de Bordeaux, pour les jeunes, mais du côté des adultes, c'est plus compliqué. "On a quelques lieux, notamment un en Lozère, mais on n'a pas de site pour s'entraîner au quotidien et ça manque." Si les espoirs nés de la parenthèse olympique enchantée ont pour partie été déçus, Florian Merrien ne baisse pas les bras et reste concentré sur ce qu'il sait faire de mieux : le tennis de table. "Je continue jusqu'à Los Angeles. Est-ce que je réussirai à me qualifier ? Je ne sais pas mais je pourrai dire où j'en suis en janvier 2028", annonce-t-il.
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