3,8km de natation dans le Couesnon pour débuter la journée. 180km de vélo à dévaler dans la foulée. 42km de course à pied histoire d'être bien fatiguée le soir. Voici le menu XXL qui attend Manon Sicot au triathlon du Mont-Saint-Michel dans la Manche, samedi 11 octobre. Infirmière au CHU de Caen, elle voulait "passer à l'étape du dessus" à l'occasion de ses 30 ans.
Un défi sportif sous forme
d'hommage pour sa mère disparue
Pratiquante de badminton, elle change d'horizon en 2019, et découvre le triathlon, triple effort combinant trois sports d'endurance différents. La discipline lui plaît, et elle se met à enchaîner les compétitions, au point d'en avoir déjà disputé une dizaine cette saison, en Normandie, et même dans les Pyrénées ! "Je m'entraîne chaque jour, parfois je double mes séances d'entraînement. Chaque jour je fais un sport différent, pour ne pas enchaîner. Il y a le travail au CHU, l'entraînement, manger, puis dormir", sourit celle qui se fixe comme premier objectif de terminer la course, même si elle aimerait "le faire en 13h".
Manon Sicot s'attaque au triathlon du Mont-Saint-Michel dans sa formule la plus difficile.
Pour y arriver, elle va boire toutes les 15 minutes, et avaler 80g de glucides par heure. - Jérôme Bachet
L'an passé, elle s'était confrontée au Bayman, mais au format en dessous, le L. Une course qu'elle n'oubliera pas. "Ma maman devait venir me voir, mais elle n'est pas venue, elle s'est fait hospitaliser ce jour-là. Elle est décédée quelques semaines après", ressasse Manon Sicot. Alors ce défi sportif, c'est aussi pour elle. "Je sais qu'elle serait venue. Il ne faut pas que je me laisse envahir par les émotions en début de course, ça peut être énergivore, mais je sais que je penserai à elle. Depuis son départ, je pense à elle lors de chaque course, c'est mon moment propre à moi."
Un décor merveilleux
Pendant ce terrible effort, l'habitante d'Hérouville-Saint-Clair pourra aussi penser à admirer le paysage. Si elle affirme prendre du plaisir lors de chaque course, elle admet volontiers que "le site du Mont-Saint-Michel est incroyable". Dans l'eau, elle pourra admirer le lever du soleil et "de belles couleurs". Toutefois, la température risque d'être un peu fraîche pour se jeter à l'eau dès 7h45. "C'est ce qui me fait peur", frissonne Manon Sicot. "Je m'attends à avoir froid. En piscine ou dans un lac, ça va, mais là je ne sais pas comment mon corps va réagir au froid."
Manon Sicot s'attaque au triathlon du Mont-Saint-Michel dans sa formule la plus difficile.
Pour y arriver, elle va boire toutes les 15 minutes, et avaler 80g de glucides par heure. - DR
Si tout se déroule comme prévu, elle n'observera plus la Merveille de l'extérieur, mais de l'intérieur. La première boucle de ses 42km de course l'emmènera au sein même du Mont-Saint-Michel. "On y fait un petit bout, c'est quand même prestigieux de pouvoir y courir", s'émerveille la licenciée de l'USC Caen Triathlon.
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