Chaque année, des centaines d'étudiants venus des quatre coins du monde posent leurs valises à Caen. Pour les aider à s'intégrer, plusieurs structures veillent à ce que leur séjour en Normandie soit synonyme de découvertes, de rencontres et de soutien.
Les équipes universitaires
en première ligne
A l'Université de Caen, comme dans d'autres écoles telles que l'Esam (Ecole supérieure d'arts et médias), les équipes administratives aident les étudiants internationaux à comprendre le fonctionnement du campus et à effectuer les démarches administratives nécessaires : inscription, logement, visa, couverture santé. Isabelle Trignac, responsable du pôle des programmes de mobilité internationale à l'Université de Caen, précise que "ces étudiants bénéficient des mêmes droits que les étudiants français : accès au Service de santé universitaire, logements réservés au Crous, accompagnement social et administratif".
France Jacquel-Blanc, responsable des relations internationales à l'ESAM, constate l'importance de la présence des étudiants internationaux : "Ils représentent 23% de nos effectifs cette année." Après avoir reçu des retours d'étudiants se sentant parfois isolés les années précédentes, l'école a repensé son accueil des jeunes venus de l'étranger. Lors de la semaine d'intégration, ils participent à une visite du campus, mais aussi à des ateliers pratiques sur les outils informatiques indispensables du quotidien. "Et cette année, j'ai lancé un 'French Club' pour partager des conversations en français le midi, créer du lien et pratiquer la langue au maximum", ajoute-t-elle.
Les associations au cœur de l'intégration
Certaines associations jouent aussi un rôle central dans l'intégration des étudiants internationaux. L'Erasmus Student Network (ESN Caen) aide les élèves étrangers à s'adapter à leur nouvelle vie, tout en favorisant les échanges avec les étudiants locaux. En échange d'une carte d'adhésion, les membres peuvent participer à une multitude d'activités : week-end dans le Calvados, sorties culturelles, soirées à thème ou encore cafés polyglottes, qui permettent aux participants de s'installer à une table pour pratiquer une langue étrangère dans une ambiance conviviale. La mise en place d'un système de parrainage permet aussi de tisser des liens : "Un étudiant local se porte volontaire pour aider un étudiant étranger à découvrir la ville et à se repérer. Ce parrain ou cette marraine peut aussi jouer un rôle de soutien moral", explique Gwennaëlle Chesnais, vice-présidente de l'ESN. Malgré tout, elle confie que "les étudiants internationaux ont parfois du mal à créer des liens avec les Caennais, et se retrouvent souvent entre eux. Pourtant, ces rencontres sont très enrichissantes. Pour moi, découvrir d'autres cultures, c'est une véritable bouffée d'air frais".
Pour répondre à ce défi, l'association Bienvenue à Caen, qui fête cette année ses 50 ans, met en relation des étudiants internationaux avec des familles caennaises qui organisent ensuite une à deux rencontres par mois : "Un dîner, une sortie, une visite… les formes varient selon les envies de chacun", explique Brigitte Bénard, coprésidente de Bienvenue à Caen, pour qui cette activité bénévole "est aussi riche pour les étudiants que pour les personnes qui prennent le temps de les accueillir".
Qui sont les étudiants étrangers qui choisissent Caen pour un échange ?
L'Université de Caen accueille 330 étudiants internationaux en 2024-2025 dans le cadre de programmes comme Erasmus+. Qui sont-ils ?
En 2024-2025, ils sont 330 à avoir rejoint l'Université de Caen dans le cadre d'un programme de mobilité internationale, qu'il s'agisse d'Erasmus+ ou d'autres partenariats entre établissements. Parmi eux, 38 nationalités sont représentées sur le campus. Les pays les plus présents sont l'Allemagne (30 étudiants), le Maroc (27), l'Italie (19), la Norvège (18) et l'Espagne (13). La présence notable de la Norvège constitue une particularité locale. "Ce n'est pas une tendance nationale, mais cela s'explique par nos liens historiques et privilégiés avec les pays nordiques", précise Eric Leroy du Cardonnois, vice-président délégué au développement international. "C'est une population spécifique que nous parvenons à attirer ici, en Normandie."
Ces étudiants viennent pour un séjour temporaire, d'un semestre ou d'une année, avant de poursuivre leur cursus dans leur université d'origine. La majorité suit des cours en français, mais des enseignements en anglais leur sont également proposés.
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