"Aujourd'hui, on estime que le coût des événements climatiques représente en moyenne le tiers de la cotisation de l'assurance habitation", lance d'emblée Stéphane Muller, directeur des Assurances IARD et réassurances pour le groupe Matmut dont le siège est basé à Rouen. En effet, d'après les prévisions tarifaires, les experts estiment que les cotisations d'assurances automobile et habitation vont augmenter de 4% à 8% à partir de 2026. En cause, la multiplication des catastrophes naturelles et épisodes climatiques violents qui nécessite d'indemniser de plus en plus et avec des coûts croissants. C'est l'argument principal évoqué par les sociétés d'assurances qui projettent donc de revoir à la hausse leurs tarifs. Depuis maintenant trois à quatre ans, la Matmut revoit régulièrement les cotisations à la hausse en raison de ces fléaux (de l'ordre de 3% à 5%).
300 millions d'euros
d'impact en 2022
"L'année 2022 a été particulièrement dure avec des épisodes de sécheresse et de grêle très intenses", remarque Stéphane Muller. Ces phénomènes météo ont représenté plus de 300 millions d'euros d'indemnisations pour la Matmut soit "plus des deux tiers des cotisations habitation". Si les épisodes d'inondations et de grêle qui touchent à la fois l'habitation et l'automobile restent les plus coûteux à indemniser, "les épisodes intenses de sécheresse sont aussi très dommageables au bâtiment, constate Stéphane Muller. Et quand on regarde les scénarios d'impact du dérèglement climatique, on voit que ces épisodes vont se répéter." Les assurances comme la Matmut sont elles-mêmes couvertes par des contrats de "réassurances" émanant d'autres sociétés d'assurances confrontées elles aussi au surcoût des catastrophes naturelles.
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