Comment s'adaptent les prothésistes ongulaires à Rouen ? Depuis lundi 1er septembre, l'oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine (TPO), une substance utilisée dans les produits pour ongles artificiels, est interdite d'utilisation. Comme l'indique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur son site officiel, "aucun délai d'écoulement des stocks n'est prévu pour les professionnels concernés". Les professionnels ont donc dû se séparer de certaines références dans l'urgence.
"Ce n'est pas simple"
A Rouen, face à l'interdiction de certains vernis semi-permanents contenant du TPO, les professionnels ont dû retrousser leurs manches pour être en règle. "J'ai fait un tri avant le 1er septembre pour me préparer", confie Madeleine Mendy, gérante du salon de manucure Dymen Beauty à Rouen. Au total, elle s'est allégée d'une cinquantaine de vernis.
"Ce n'était pas simple d'autant que je viens d'ouvrir", renchérit-elle. "Le fait de me séparer de la moitié de mes vernis, ça a eu un coût", qui s'élève à 450€. "On aurait dû être prévenus plus en avance", regrette-t-elle. Ce que pointe du doigt Madeleine Mendy, c'est que ces types de vernis "n'entrent pas directement en contact avec l'ongle puisqu'on met une base avant". Comme l'indique la DGCCRF, le TPO est utilisé "uniquement pour un usage professionnel dans les préparations pour ongles artificiels à une concentration maximale de 5%".
Des fournisseurs transparents
"Nos fournisseurs nous ont prévenus avant l'été", assure Aurélie Auguste, gérante de l'Institut Mes petits vernis à Rouen. "Nous avons donc fait un gros tri", complète-t-elle. "On perdra certaines références de couleurs car nous ne pourrons pas changer notre stock aussi rapidement", ajoute la professionnelle. Pour autant, "concernant la mesure en elle-même, je pense que c'est positif d'avoir des mesures préventives pour la santé", témoigne Aurélie Auguste. Bien qu'elle exprime des réserves quant à la faible teneur en TPO des vernis retirés, elle et ses salariés "s'adaptent, comme à chaque fois". Au total, elle s'est séparée de 150 références sur 500. La gérante peut aussi s'appuyer sur ses produits écoresponsables qu'elle utilise depuis l'ouverture de son institut il y a neuf ans.
Aurélie Auguste, gérante de l'Institut Mes petits vernis à Rouen, s'est séparée de 150 références de vernis semi-permanents contenant du TPO, substance interdite depuis le 1er septembre.
Même si cela demandera du temps, ces professionnelles de l'onglerie devraient étoffer leurs stocks d'ici quelques mois.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.